C’est avec enthousiasme que le chef étoilé a accepté d’élaborer le menu du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.
Thierry Marx est un homme populaire qui évolue dans le faste. Décrocher les étoiles, le chef étoilé, sait plus que tout autre les sacrifices que cela implique. Ce dimanche, lors du Prix de l’Arc de Triomphe, l’homme, engagé dans la réinsertion des jeunes en difficulté avec l’ouverture d’une huitième école gratuite, exercera ses talents dans le restaurant panoramique de Paris Longchamp. Quelques mètres plus bas la virtuose anglaise, Enable, tentera de décrocher une troisième étoile dans le Prix de l’Arc de Triomphe.
Que vous inspire cette compétition du plus haut niveau ?
Thierry Marx : C’est le fruit d’un travail colossal dans un milieu exigeant. L’analogie est d’ailleurs assez facile à faire avec le monde de la restauration. Du début de la chaîne jusqu’à la fin, tout doit être irréprochable. Il faut posséder le cheval issu du meilleur élevage et lui associer le jockey d’excellence. En tant que spectateur, c’est assez mystérieux et fascinant.
Avez-vous des accointances avec le cheval ?
Je suis un modeste cavalier aux trois allures grâce à l’enseignement d’un très bon professeur. Je m’y suis mis trop tard, pour des questions pécuniaires. Je viens d’un milieu modeste où les adultes se retrouvaient le dimanche au PMU avec leur pince à ticket. Leur engouement me fascinait.
Le contexte du lieu a-t-il influencé votre menu du jour ?
Non, je préfère rester discret. Je suis là pour que les clients passent un bon moment dans ce cadre magnifique et dans un climat de confort.
Pourriez-vous relever le défi d’élaborer une recette spéciale jockey, faible en calorie, énergisante et savoureuse à la fois ?
Ce n’est pas très complexe à réaliser. J’ai d’ailleurs créé des menus pour les astronautes. C’est un sujet sur lequel je me suis penché, d’une manière plus générale, avec le nutritionniste, Jean-Michel Cohen pour l’écriture d’un ouvrage intitulé « BON ! » ou comment de pas dissocier le plaisir de manger tout veillant à son poids. Je sais que pour les jockeys, c’est un défi de tous les jours. C’est d’ailleurs curieux que l’on se soucie tant de l’alimentation des chevaux pendant que leur cavalier se prive !