Pas sûr que ce soit la meilleure nouvelle de la journée pour la profession, un vrai exploitant propriétaire de ses affaires aurait été à même de mieux défendre les enjeux auxquels vont devoir se confronter les restaurateurs dans les mois à venir, mais les adhérents en ont décidé autrement, le chef Thierry Marx part au combat de la profession pour l’Umih, saluons son succès.

Le chef étoilé Thierry Marx a été élu à la présidence de l’Umih, premier syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration. Très médiatique le chef, en charge du restaurant « Sur Mesure » pour le palace parisien Mandarin Oriental, a été élu ce jour président du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l’Umih.

Il l’a emporté au second tour avec 71,66 % des voix, précise un communiqué de l’organisation, face au restaurateur Stéphane Manigold, rendu célèbre pendant la crise sanitaire par son combat auprès des restaurateurs pendant les périodes de confinement.

Connu du grand public pour son rôle de juré dans l’émission culinaire « Masterchef », soucieux depuis vingt ans, de l’impact social et environnemental de ses activités, Thierry Marx décroche une victoire aux la main.

« Il souhaite s’inscrire dans un esprit de rassemblement et d’efficacité au service des adhérents, de l’organisation, et plus largement de toute la profession« , indique le communiqué. Le chef s’est allié à Eric Abihssira, président de la Fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme (FHRT) de Nice Côte d’Azur, gérant du restaurant Côte Lounge à Nice, et à la tête de l’hôtel 4 étoiles « Best Western Plus Nice Cosy », qui devient vice-président de l’Umih.

« J’ai construit un programme d’artisan en trois points, pas plus, pour aller vers un syndicat professionnel qui soit davantage force de proposition que d’opposition, notamment sur l’impact social et environnemental, l’attractivité et la formation des personnels », disait à le chef Marx mardi à l’Afp.

Une industrie qui représente 7 % du PIB et emploie 1,3 million de personnes est « en devoir d’améliorer le traitement de ses salariés« , avec une meilleure mutuelle santé notamment, estimait-il. Cet ancien militaire, ceinture noire de karaté n’oublie pas son enfance dans le quartier populaire de Ménilmontant dans l’Est parisien, il a appris le métier de pâtissier avec les Compagnons du Devoir avant de se former dans des restaurants de renommée internationale tels Ledoyen, Taillevent ou Robuchon.

Grand voyageur, fin connaisseur de l’art de vivre nippon et de sa gastronomie, Thierry Marx fut l’un des chefs de file de la cuisine moléculaire, il a repris en juin les cuisines de la brasserie de la tour Eiffel.