Stéphane Layani lors de la cérémonie du 1er mai à L’Élysée.
Le président du marché d’intérêt national annonce mettre la main à la poche pour sauver le train des primeurs qui part de Perpignan, menacé de disparition. L’enjeu ? 25 000 camions de plus sur les routes par an.
Il faut sauver le train des primeurs. Depuis l’annonce de l’éventuelle disparition de la ligne ferroviaire Perpignan-Rungis, élus et personnalités s’indignent face à un possible désastre écologique. Le train, qui convoie plus de 400 000 tonnes de fruits et légumes par an, approvisionne le marché de Rungis tous les jours depuis 2007.
Sa disparition reporterait le transport des marchandises sur les routes. Ainsi, près de cinquante camions feraient le trajet quotidien en lieu et place du train. Cette situation préoccupe au plus haut niveau de l’État. Ce vendredi matin, la ministre des Transports Élisabeth Borne a indiqué sur LCI réunir les « acteurs concernés » la semaine prochaine afin de « trouver une solution ».
Stéphane Layani, PDG de la Semmaris, qui gère le marché d’intérêt national de Rungis (MIN), a décidé de faire le premier pas. « Nous ne laisserons pas le train quitter Rungis », confie-t-il. Il se dit prêt à « mettre la main à la poche » pour sauver la ligne. Et annonce investir 300 000 euros à destination des transporteurs, Roca et Rey. La somme leur permettrait de louer les trains de la SNCF de façon « temporaire », un à deux ans. À terme, le MIN planche toujours sur une solution « moderne » de transports combinés, soit des conteneurs de camions posés sur les trains.
Stéphane Layani espère que cette main tendue ouvrira la voie à d’autres investissements. « Si tout le monde fait un effort, nous trouverons une solution », présume-t-il. Selon le président du MIN, l’éventuel report de 25 000 camions par an sur les routes entre en totale contradiction avec la « politique écologique » de Rungis. « Ce train est un symbole, un bien d’intérêt général », a-t’il ajouté… Pour lire la suite cliquez ICI