Ce n’est pas une bonne nouvelle mais le régime alimentaire méditerranéen, connu pour ses bienfaits pour la santé, perd du terrain. En effet, du fait de l’évolution des modes de vie et de la mondialisation, la tendance sera difficile à contrecarrer.
Riche en légumes, fruits, céréales et huile d’olive vierge, le régime méditerranéen, appelé également régime crétois, se caractérise également par une consommation modérée de poissons, produits laitiers, oeufs et vin rouge, et faible de viande.
Présent à divers degrés dans tous les pays bordant la mer Méditerranée, il a été reconnu en 2010 comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco dans sept d’entre eux (Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Maroc, Croatie et Chypre).
La consommation de produits naturels fondations du régime méditerranéen ne cessent de féculer, en Grèce par exemple elle a diminué de 70% ces trente dernières années, en Espagne de 50%.
Selon lui, moins de 15% de la population espagnole suit désormais le régime méditerranéen de façon parfaite, 50 à 60% de manière relativement satisfaisante, tandis que 20 à 30% pas du tout. Même phénomène en Grèce, où ce sont les plus de 65 ans qui y adhèrent le plus, et les jeunes le moins.
La globalisation des habitudes alimentaires, mais aussi le tourisme sans contrôle entraîne une forte urbanisation et amène une alimentation qui est proche du » fast-food « , avec pour conséquences une augmentation de la consommation de viande ou de dérivés de la viande, de produits laitiers, de farines raffinées et une diminution du régime traditionnel.
L’impact est notable en termes de santé publique, avec une hausse de l’obésité, des cancers, des maladies cardio-vasculaires ou encore du diabète, alors que les habitants des régions suivant autrefois strictement le régime crétois étaient connus pour leur incroyable longévité.
Différence sociale, en Grèce le régime crétois est ainsi davantage suivi par des personnes appartenant aux classes sociales plus élevées et ayant étudié, les plus pauvres le suivant peu. Mais cela est davantage lié à un problème social et d’éducation que d’argent car les légumes et fruits sont relativement bon marché dans le pays, mais la population cuisine moins et les publicités favorisent la consommation de produits sucrés ou déjà préparés.