Bruxelles – En centre ville bars et restaurants se meurent à petit feu. Les dernières mesures prises en termes de mobilité ( notamment les pistes cyclables et les rues devenues piétonnes ) ne font pas les affaires de ces restaurateurs déjà très éprouvés par la crise pandémique de la Covid.
Comme dans beaucoup de centres villes la voiture devient maudite, les restaurateurs se plaignent que les clients ne veulent plus aller au cœur de la cité, privilégiant les établissements en périphérie disposant d’un parking.
« Ma clientèle ne vient pas à vélo. On ne va pas faire un bon gueuleton en ville à vélo… J’ai des clients qui roulent en Rolls. Ils ne vont pas venir en tram », assure un célèbre restaurateur belge descendant d’une famille qui travaille sur place depuis trois générations.
Bruxelles est devenue une ville pour touristes, les Bruxellois se sentent exclus de cette politique de transformation de la ville : « C’est un peu le problème du discours écolo aujourd’hui, c’est comme une secte. On ne peut plus discuter calmement de ce genre de sujet. …. » rajoute le restaurateur qui se tourne vers la commune de Waterloo pour développer ses affaires car sur place la bourgmestre (Maire en France ) les accueillent à bras ouverts. D’ailleurs plusieurs restaurateurs et chefs y ont des projets actuellement.
La fermeture du bois de la Cambre en plein coeur de ville anime aussi le débat, il sera interdit de s’y garer prochainement « c’est une hérésie et une stupidité totale. Quand il est fermé, les gens empruntent les rues résidentielles aux alentours et ils se garent n’importe où au lieu de se garer dans le bois. La fermeture du bois, cela coupe la ville en deux », déplore le propriétaire de la Villa Lorraine.
Mobilité douce, et ralentissement de l’activité commerciale
Les décisions unilatérales des pouvoirs publics d’imposer le vélo, sans concertation, révoltent les commerçants, comme dans beaucoup de ville pour montrer leur fibre sois-disant écologique, les élus prennent des décisions électoralistes.
Beaucoup de restaurateurs du centre ville ont décidé de cesser d’investir dans leurs affaires qui sont vouées à décliner, les embouteillages engendrés par la réduction des voies de circulation ont l’effet inverse puisque les voitures polluent plus en restant immobilisées, en plus les comionnettes et petits camions de livraison sont constamment bloqués ce qui retarde les livraisons et bloquent les rues…
La ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) avait expliqué dernièrement que la moitié des livraisons en ville pouvaient se faire via des vélos cargos, ce qui a contribué à énerver encore plus les commerçants, qui se demandent dans quel monde ses gens vivent.
La fin du règne du » tout voiture «
Comme dans beaucoup de villes françaises les municipalités ont profité de la crise du Covid pour imposer et inonder les rues de pistes cyclables, la démultiplication des pistes cyclables tracées pendant le confinement perturbent les accès en centre ville et créent des tentions entre automobilistes et utilisateurs de vélos. Le problème c’est qu’en contre partie des réductions de circulation, comme souvent les transports en commun ne se sont pas plus développés, ce qui au final pénalise tout le monde, commerçants, clients, usagers, résidents…