Le Bristol Paris, un centenaire un livre, « Le Bristol Paris, Ode à un art de vivre », et des fêtes de fin d’année avec une bûche et une galette audacieuses

FOCUS SUR L’ACTUALITE DU PALACE PARISIEN

UN LIVRE

240 pages et 1700 grammes d’élégance parisienne. 6 chapitres du projet grandiose au milan des années folles aux incontournables du Bristol Paris, sans oublier le Jardin, les restaurants, les sens et saveurs et quelques recettes choisies

L’AUTEURLAURE VERCHÈRE a été longtemps journaliste au Elle Décoration. Elle est l’auteure de nombreux livres, dont Le Grand Hôtel

L’entrée, 112 rue du Faubourg Saint-Honoré  – ©Claire Cocano, 

LE SUJET – LE BRISTOL PARIS, Ode à un art de vivre. une adresse mythique pour un palace légendaire. Façonné par l’audace d’un jeune entrepreneur, Hippolyte Jammet, puis porté par la famille Oetker, Le Bristol Paris incarne, depuis 1925, la quintessence de l’art de vivre à la française. Excellence des savoir-faire, gastronomie de haut vol, délicatesse des attentions :…112, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Dans cette belle et grande maison, à l’élégance discrète et raffinée, l’art de l’accueil personnalisé confère à chaque hôte le sentiment d’être unique.

Ponctuée de colonnades, de lanternes, de tableaux champêtres, la galerie menant au 
jardin relie également différentes ailes du Bristol Paris ©Eric Deniset, 

Palace légendaire, Le Bristol Paris a tous les attributs d’un joyau de l’art de vivre à la française : expérience sensorielle, émotion esthétique, authenticité. L’établissement, qui fête son centenaire en2025, incarne l’intemporalité du luxe dans ses plus infimes détails et délicates attentions. Cet ouvrage célèbre cette culture de l’excellence à travers de magnifiques photos et dévoile les secrets du Bristol : ses suites, son jardin, sa piscine au 7e étage, ses trois restaurants, ses coulisses…

Le jardin – ©Marianne Majerus, 

Le Bristol ou la douceur française d’un centenaire, d’hier à aujourd’hui, de Hippolyte Jammet à la famille Oetker. Il est des maisons qui ne sont pas seulement des hôtels mais des lieux de mémoire, de savoir-faire et savoir-être. On n’y entre pas au pas de charge mais à petits pas feutrés, pour ne pas déranger l’élégance et la courtoisie, la discrétion et la magie qui y règnent. On entre dans un autre temps, plus poli.

L’histoire commence en 1925. Un homme Hippolyte Jammet, homme de cœur et d’ambition, défenseur de l’élégance, va réaliser un rêve et une idée. Il achète une ancienne demeure de beaux appartements, un hôtel particulier décidant d’y bâtir un refuge de lumière et d’exigence. Autour de lui la France vit, revit, danse le charleston avec Joséphine Baker, les plumes valsent sur les robes des femmes qui portent désormais cheveux courts et fument… Ce sont les Années folles, années d’insouciance et de légèreté. Hippolyte Jammet baptise son hôtel, « Le Bristol », du nom d’un aristocrate voyageur, l’Earl of Bristol, un dandy élégant et voyageur. Très vite, l’élégance, le style, la discrétion, le luxe sans bling bling ni tapage redondant et l’atmosphère lumineuse du lieu attirent voyageurs, grands de ce monde, diplomates entre deux ambassades, couturières inspirées, financiers et d’écrivains, journalistes, tous venus humer l’air du temps pour le transformer en idées. Chacun s’approprie à sa manière le charme et l’inspiration des salons, des chambres… La deuxième guerre mondiale éclate, Paris ne dans e plus, Paris se tait et se terre. Le Bristol reste ouvert, accueille encore et toujours, changer l’eau des fleurs, chasse la poussière des parquet et des nobles, garde sa dignité et son identité, résiste à l’horreur qui assombrit la ville lumière. Le Bristol maintient discrétion et élégance feutrée. Les années passent, le Bristol ne change pas, reçoit tout ce qui compte dans le monde de la politique, de la diplomatie, des finances, de la mode, des royautés. La famille Oetker devient propriétaire, reçoit en héritage les valeurs du lieu et les défend, décidée à maintenir l’âme du lieu, d’en soigner les traditions tout en laissant place à la nouveauté… Le Bristol déroule un jardin secret au cœur de Paris, un spa suspendu au-dessus des toits, un restaurant étoilé. Le Bristol reste Le Bristol des Années folles, un théâtre vivant qui a tous les moments de la journée et de la nuit, joue des représentations inédites où se signet des accords, se nouent des amitiés et des amours, s’écrivent des pages d’histoire. Le Bristol demeure.

Il cultive la grâce, l’art d’accueillir des générations de voyageurs les murmures des conversations dans ses salons protégés de la lumière par des voilages qui dansent gracieusement, son jardin bucolique, dépoussière les portraits des gloires anciennes, restaure tapisseries et fauteuils. 2025, Le Bristol fête ses 100 ans. Autour de lui, le Faubourg St Honoré s’agite toujours… lui rayonnant, maintient et entretient sa légende. Avec élégance, légèreté et attention, douceur et charme discret. Il est assurément bien plus qu’un palace.

Le luxe discret du restaurant gastronomique Epicure, bel écrin pour découvrir la cuisine du chef Arnaud Faye. ©Maki Manoukian, 

LES RECETTES – Comment ne pas citer le cocktail signature, le « Bristol Old Fashion » – « Soupe d’artichauts, escalope de foies gras poêlée, émulsion à la truffe noire », « Club sandwich au bacon », « Salade d’artichauts, haricots verts et pignons de pin »« Flan 100% vanille »…

Club sandwich au bacon – ©The Social Food, 

L’AVIS DE LA POULE SUR UN MUR – Le livre ressemble terriblement au lieu qu’il raconte. Un hôtel un des plus emblématiques de Paris, qui a grandi dans la discrétion et l’élégance. Tout est parfait dans les mots et les photos, pas de choc des photos, pas de poids des mots. Un livre comme un rêve où les phrases sont de la poésie, les photos des oeuvres. Un conte comme vont aimer lire les amateurs de beaux hôtels, de belles choses et de beaux mots, de rêves de belles histoires. Pour ceux qui aiment Paris et l’art de vivre délicat. Ici tout est furieusement impeccable, doux, élégant, lumineux et parfaitement ordonné. Pas de personnel grincheux, pas de poussière, pas de voix trop forte, pas de clients ronchons. Du luxe discret. Livre témoin d’une époque, d’un style et d’un Paris qui sera toujours Paris, en des lieux bénis dont Le Bristol fait partie.

LE BRISTOL PARIS, ode à un art de vivre – Flammarion – 75 euros

NOËL : L’ART AU SOMMET EN PATISSERIE

UN CHEF PATISSIER, doué et talentueux, Maxence Barbot. il signe sa première bûche au sein du Bristol, dont il est le Chef Pâtissier depuis mai 2025. De palace en palace il a affiné, confirmé son talent, sa créativité et son sens pointu de l’enthousiasme communicatif. au moment de sa nomination, il a déclaré humblement se mettre au service du palace. «  Rejoindre Le Bristol Paris est une immense fierté. Cet établissement est parmi les plus reconnus sur la place parisienne, en France, et même dans le monde. Il incarne une noblesse et une vision de la gastronomie d’exception. À l’aube de son centième anniversaire, une vraie histoire se dessine derrière cette maison, un héritage précieux que je suis honoré de recevoir et que j’espère enrichir à mon tour. L’excellence à la française prend tout son sens ici, dans chaque détail, chaque création, chaque geste pensé pour offrir une expérience unique. C’est un beau défi, et une magnifique expérience qui s’offre à moi. J’ai hâte de partager ma vision de la pâtisserie, sincère, gourmande, créative et ancrée dans la saisonnalité, tout en m’imprégnant de l’âme de cette maison iconique. » 

UNE BÛCHE – une pièce magistrale. Plus qu’une bûche, c’est un véritable arbre gourmand qu’il propose cette année. Inspirée des sapins qui illuminent le jardin à la française de l’hôtel, cette sculpture de chocolat aux lignes spectaculaires a nécessité la conception d’un moule unique.

Volutes de chocolat au lait de Madagascar, rehaussées d’éclats dorés. Base associant le croustillant des gavottes au chocolat et à la fleur sel. Vient ensuite un crémeux à la vanille de Tahiti grillée, enveloppé par une mousse intense au chocolat noir 65 % de Madagascar, torréfié par Nicolas Berger. Quelques notes de caramel aux fleurs de mélilot et un coeur acidulé au gel de mucilage apportent profondeur et fraîcheur. Un équilibre d’une précision rare, pour un dessert qui conjugue intensité et délicatesse.

Éditée à seulement 200 exemplaires, cette création pour dix convives est également déclinée en format individuel.

UNE GALETTE EN MAJESTE

Maxence Barbot, avec audace, revisite la tradition en croisant deux classiques de la pâtisserie : la galette à la frangipane et le chausson aux pommes. La galette signature du Bristol Paris se compose de 27 pétales de brioche feuilletée, délicatement disposés en rosace. En son coeur, une préparation subtilement régressive : pommes caramélisées au cidre et au jus de pomme, relevées de vanille, déposées sur une frangipane aux amandes parfumée de calvados et de rhum. Un hommage raffiné aux grands savoir-faire français.

 https://www.oetkerhotels.com/fr/hotels/le-bristol-paris

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