En attendant c’est NETFLIX qui se lance sur le créneau du sucré, retrouvez ci-dessous l’article que 20 Minutes consacre aux sujet.
Netflix a-t-il ringardisé les émissions de pâtisserie ?
Alors que « Le Meilleur Pâtissier » revient ce mercredi sur M6, l’émission doit faire face à la concurrence d’autres concours de pâtisserie d’un nouveau genre, en particulier sur Netflix
Elles sont gourmandes, elles sont croquantes, mais elles sont de moins en moins nombreuses à la télévision. Alors que France 2 a abandonné Qui sera le prochain grand pâtissier il y a deux ans, M6 continue de garder le cap avec deux émissions entièrement dédiées au plaisir sucré : Les Rois du gâteau, à l’heure de l’access, et Le Meilleur Pâtissier, qui revient ce mercredi à 21h. Sur Netflix, de manière générale, les concours de cuisine ont envahi la plateforme, et notamment les émissions de pâtisserie. Zumbo’s Just Desserts, Sugar Rush, ou encore C’est du gâteau (Nailed It en version originale) font partie des programmes proposés par le géant américain.
L’appétit des Français semble grandissant pour ce genre d’émission puisque l’adaptation française de C’est du gâteau débarquera prochainement sur Netflix. Elle sera animée par le comédien Artus, finaliste de la première saison de la version célébrités du Meilleur Pâtissier, et qui a animé cette année… la deuxième partie de soirée de l’émission Le Meilleur Pâtissier professionnel : le choc des nations. 20 Minutes a donc décidé de faire le match entre le programme de M6, et les émissions de Netflix.
La plus barrée : C’est du gâteau
Si on ne doute pas des capacités de Mercotte à raconter une bonne blague pendant une recette, il faut dire que l’ambiance entre Le Meilleur Pâtissier et C’est du gâteau n’est pas la même. Très appliqués, les candidats français font de leur mieux pour impressionner les jurés. Dans le programme de Netflix, les candidats font tout… pour éviter l’incident culinaire. Leur but : reproduire de magnifiques gâteaux, malgré leur talent incertain pour la pâtisserie. Cela donne régulièrement des ratés mémorables, et la comédienne Nicole Byer, à la tête de l’émission, n’hésite pas à se moquer (gentiment) des apprentis cuisiniers. Candidats qui confondent sel et sucre, structures qui s’effondrent pendant la présentation, l’émission s’intéresse plus au stress des participants qu’à leur don pour la pâtisserie, et c’est pour cela que ça marche.
La plus « plaisir coupable » : Le Meilleur Pâtissier
C’est l’émission la plus gourmande, mais c’est aussi parce qu’elle nous parle le plus, à nous, en tant que Français élevés dans la culture de la pâtisserie, bercés par les gâteaux au chocolat pendant les vacances, et la tarte à l’abricot de mamie les dimanches midi. Le Meilleur Pâtissier est en fait l’émission qui nous ressemble le plus. Entre le framboisier, le mille-feuille et le Paris-Brest, vos papilles frémissent (sûrement) rien qu’en lisant ces lignes. Et puis autour de ces recettes, il y a tout le décorum propre à l’émission de la Six : les couleurs pastel, les plans d’animaux qui gambadent dans la campagne yvelinoise, et surtout les bons sentiments, sans toutefois être trop niais.
« C’est une émission qui reste très feel good parce que ce sont des amateurs, donc aller dans le jugement serait dur, raconte Benjamin Ferel, producteur de l’émission. Ils sont tellement stressés naturellement qu’on n’a pas besoin d’en rajouter une couche. » Faire de la télévision dans un écrin tout doux, voilà l’un des ingrédients qui participe au succès de l’émission. « C’est un traitement joyeux parce que tout le monde est heureux d’être là, le jury est dans l’accompagnement. C’est aussi sympa de faire ça en souriant, de s’entraider », ajoute Benjamin Ferel
La plus compétitive : Sugar Rush
Si le stress s’installe surtout dans les dernières minutes de chaque épreuve du Meilleur Pâtissier, on ne sent pas vraiment de tension omniprésente pendant la durée de la compétition. Dans Sugar Rush, sur Netflix, quatre équipes de deux personnes s’affrontent dans un temps imparti, élément central de la compétition. Les concurrents doivent être les premiers à appuyer sur un buzzer une fois leur création terminée, afin d’enchaîner les différentes étapes du jeu. Moins rose bonbon que l’émission de M6 dans l’esprit, les candidats ont un bon niveau et les créations sont en général (très) alléchantes. Un programme bien à l’américaine.
La plus préparée : Le Meilleur Pâtissier
Lorsque les candidats de l’émission de M6 débarquent sous la tente champêtre du Meilleur Pâtissier, tout est bien préparé en amont. En réalité, les équipes du programme commencent à réfléchir aux épreuves quatre mois auparavant. « Une équipe de journalistes réfléchit à des thèmes en amont. Une fois que c’est fait, on voit quels gâteaux on pourrait faire avec », explique Benjamin Ferel, producteur de l’émission. Ensuite, toute une série d’étapes mènent à la recette définitive : « On confronte ça aux équipes de Benoît Couvrand, le chef pâtissier de Cyril Lignac. On lui expose ce à quoi on a pensé, en faisant le parallèle avec le niveau des pâtissiers, et il nous dit si c’est concevable », dit-il.
C’est donc un travail de coordination entre journalistes et pâtissiers professionnels qui se construit au fil des semaines. Une fois que toutes les équipes se sont mises d’accord, la production présente tout cela à M6. C’est enfin la régie cuisine qui va gérer l’économat du tournage. « Elle va remplir son garde-manger en fonction des thèmes. On doit prévoir tout ça en amont pour laisser le temps à la régie cuisine de chercher des choses particulières dont les pâtissiers pourraient se servir pendant une épreuve », déclare-t-il. Anticiper les besoins des candidats, cela semble facile, à moins qu’ils ne confondent les ingrédients. Dans ce cas-là, plutôt que sous la tente du Meilleur Pâtissier, on retrouvera ces cuisiniers en herbe sur Netflix, pour l’adaptation française de C’est du gâteau.