Si Pont-Audemer (Eure) est connue pour ses canaux, il existe une autre spécialité à découvrir chez les boulangers et pâtissiers locaux : le Mirliton. L’histoire raconte que ce biscuit en forme de petite cigarette, fourré de crème pralinée et fermé à ses extrémités par deux bouchons en chocolat, est né en 1340 de l’imagination de Guillaume Tirel, dit Taillevent. Cuisinier de la cour et première star de la gastronomie, il décida à l’époque de créer ce gâteau en hommage à sa ville natale.« Du jour au lendemain, tout le monde voulait le goûter » Nicolas Lepenant, boulanger-pâtissier à Pont-Audemer
Et pourtant, pendant un temps, le Mirliton a perdu ses lettres de noblesse. « On ne le trouvait presque plus à Pont-Au’ », se souvient Nicolas Lepenant, boulanger-pâtissier depuis trois générations dans la commune. Lui avait même arrêté d’en fabriquer. « Il n’y avait plus vraiment de demande ».
Et puis, en 2014, son établissement participe à l’émission de M 6, La meilleure boulangerie de France, jusqu’à atteindre la finale. « Lors d’une épreuve concernant les spécialités régionales, on nous a demandé de réaliser un Mirliton ». Heureusement pour lui, grâce aux souvenirs de l’ancien chef pâtissier et du carnet de recettes familial, il réussit l’épreuve et donne un sacré coup de projecteur au petit biscuit. « Du jour au lendemain, tout le monde voulait le goûter. On en passait jusqu’à 200 par jour ! ».
Un produit touristique – Et même si aujourd’hui, le soufflé est un peu retombé, le Mirliton reste une valeur sûre, avec depuis 2019 une charte de valorisation, signée en mairie, pour fixer dans le marbre ses grands principes de confection et de vente, notamment sa longueur officielle de 7 cm. Et ça marche. Car comme l’explique Ludovic Deschamps, le bras droit de Nicolas Lepenant, « ça reste un produit que les touristes veulent découvrir, dont ils ont entendu parler. On sent la différence lorsque la belle saison arrive ». D’ailleurs, à l’office de tourisme, la liste de la poignée d’artisans locaux qui le fabriquent est disponible.
Source LE PARISIEN … pour lire la suite cliquez ICI
Par L.Derouet