Fricassée de langues de rossignols – Ragoût de lèvres et d’oreilles de cerfs – Sous Catherine II de Russie les mets étaient de choix

 Étonnant menu que l’on peut découvrir actuellement lors de l’exposition au Château de Champs-de-Mars

Depuis 2016, le château de Champs-sur-Marne et le château de Kouskovo à Moscou qui datent tous les deux du XVIIIème siècle, sont jumelés. Actuellement, le château de Champs-sur-Marne présente l’exposition « Le domaine de Kouskovo dresse la table à Champs. Un service impérial d’exception ». Un service de table ayant appartenu à la tsarine Catherine II et provenant de la collection du château de Kouskovo y est exposé.

 

Le service se compose de 126 pièces de porcelaine et de verrerie du « Service de Chaque Jour » destiné à l’usage personnel de Catherine II. Ce service de table fut  créé à la manufacture Impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg entre 1770 et 1790, puis fit l’objet de compléments jusqu’aux années 1830.

Utilisé lors des repas quotidiens de l’impératrice mais aussi à l’occasion de fêtes, cet ensemble de vaisselle était appelé « ordinaire » puisqu’il était fabriqué sur ordre du Cabinet de la cour pour les palais impériaux et non sur ordre personnel de l’Impératrice.

Voici un menu qui fut servi à la Cour impériale de Russie sous le règne de Catherine II : 

Fricassée de langues de rossignols.

Ragoût de lèvres et d’oreilles de cerfs.

Yeux de bœufs en sauce, pour le réveil du matin.

Lèvres d’élans à la crème fraiche.

Cuisses d’ours bouillies.

Tartes aux pigeons au four.

Il faut dire que Catherine II était une fameuse bonne femme, presque un ogre. Un ogre pour la nourriture, pour la boisson, et pour le sexe avec ses nombreux amants et courtisants. Pour le pouvoir aussi et surtout, Insatiable, la Grande Catherine.

Il faut savoir que autant curieux que cela puis paraître depuis Pierre le Grand, le « must » pour l’aristocratie Russe était d’avoir des chefs Français capables d’offrir des mets que l’on retrouvait sur les tables huppées d’Europe. Donc l’histoire ne dit pas quel chef a composé ce menu, mais peut-être était il français ?

De prime abord, ce menu n’inspire vraiment pas appétit, mais nous supposons que ces plats étaient considérés comme des mets de choix extrêmement fins. 

 

 

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