Les données des clients pourront être relevées « afin de pouvoir remonter une éventuelle chaîne d’infection », mais personne ne sera contraint de s’identifier, contrairement à ce qui était prévu dans la première version du plan de protection de la restauration et de l’hôtellerie.
Le ministre de la Santé était à l’origine de cette contrainte imposée aux exploitants d’établissements publics, il n’aurait accepté la reprise des activités gastronomiques qu’à la condition qu’un dispositif de traçage des clients soit élaboré.
Mais cette contrainte a été jugée excessive par le Préposé fédéral à la protection des données pour la Suisse, qui a estimé qu’elle ne reposait pas sur une base légale suffisante. Cette semaine la création de cette base légale a bien été discutée, les restaurateurs ont convaincu les autorités fédérales d’abandonner l’obligation de récolter les données des clients.
La solution finalement retenue invite les restaurateurs à enregistrer les données de leurs clients « si ceux-ci le demandent ». Ces derniers seront conviés à remplir un formulaire indiquant leurs nom, prénom, numéro de téléphone, ainsi que la date et l’heure de la visite et le numéro de table. Pour l’ensemble d’un groupe – quatre personnes au maximum, repas familiaux exceptés –, il suffira en principe qu’un seul convive, par exemple celui qui a fait la réservation, fournisse les indications souhaitées.
Traçage : être toujours en situation de reconstruire les chaînes d’infection. Si un employé tombe malade, il faut pouvoir retrouver qui il a servi. C’est dans l’intérêt du personnel et de la clientèle. Comme c’est le cas pour les transports publics, les employés des restaurants n’auront pas l’obligation de porter un masque d’hygiène. Mais comme il ne pourra pas respecter la distance minimale de 2 mètres avec les clients, le port d’une protection faciale est « vivement recommandé ».
Les informations personnelles des clients qui accepteront de jouer le jeu seront consignées sur des formulaires mis à disposition par les restaurateurs, l’association GastroSuisse ( restaurateurs suisses ) assure qu’elles sont exclusivement destinées au médecin cantonal, qui pourrait en avoir besoin pour retracer une filière de contamination. A rien d’autre.