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EXTRAITS
Résignés, impuissants, dépités… Face au géant Tripadvisor, les socioprofessionnels sont bien souvent démunis. Tous sont formels. Il y a un avant et un après Tripadvisor. Le célèbre guide comparateur est devenu la référence pour des centaines de millions d’internautes. Pour certains, les plus jeunes, ce tourisme 2.0 fait désormais partie du paysage. « C’est devenu incontournable. Nous sommes à la fois gérants d’établissement et webmaster, on sait que la communication passe désormais en priorité par internet, alors on adapte notre communication en fonction. Et les sites comme Tripadvisor font partie du jeu. On prend généralement le temps de répondre aux commentaires, qu’ils soient positifs ou négatifs. Il y a évidemment des dérives« , témoigne ce jeune restaurateur de l’Extrême-Sud qui a souhaité conserver l’anonymat.
Des socioprofessionnels « pris en otage »
Des dérives que d’autres dénoncent avec vigueur, à l’instar de Roland Dominici, hôtelier à Porto-Vecchio et membre de la coordination des industries touristiques de la Corse : « Aujourd’hui, nous sommes pris en otage par des sites comme Tripadvisor. Le client, qui est devenu expert en tout sans avoir forcément tous les critères de jugement, s’en sert comme d’une arme pour mettre la pression sur les socioprofessionnels, en les menaçant de mettre un mauvais avis s’ils ne satisfont pas ses exigences. C’est malsain. Sur les OTA (online travel agency) de type Booking, les avis proviennent de clients qui ont séjourné dans l’établissement, mais sur Tripadvisor, n’importe qui peut dire n’importe quoi, sous couvert de pseudo et sans être jamais venu. Sur le principe c’est litigieux et tendancieux. »
« Dangereux » car « incontrôlable »
Un avis partagé par Daniel Felici, restaurateur et président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Corse-du-Sud, qui juge les avis qui déferlent sur la toile « dangereux », car bien souvent « incontrôlables« . « Les dés sont pipés et les socioprofessionnels sont bien souvent impuissants face à la malhonnêteté, notamment de certains concurrents. On essaye de faire du lobbying auprès de l’État pour tenter de réglementer des sites tels que Tripadvisor et de faire en sorte qu’ils reflètent plus la réalité, mais c’est très compliqué, ils sont basés à l’étranger, les moyens d’action sont très limités. Ce pourrait être un outil vertueux pour tirer le tourisme vers le haut si les avis étaient contrôlés. »
« Les commentaires négatifs nous permettent d’avancer »
../…. Au final, même si les avis sont importants, ce qui compte le plus aujourd’hui c’est le prix. Le prix reste le premier critère de sélection du client« , estime encore Roland Dominici. L’argent, ce nerf de la guerre…
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