Bernard Loiseau –  » l’anxiété, l’inquiétude, la certitude, le doute  » sur France2

 C’est dans l’émission  » 13h15 Le Dimanche «  de Laurent Delahousse que beaucoup d’entres vous ont pu voir le reportage sur la disparition du chef trois étoiles Bernard Loiseau.

Par France Télévision – France Info 

Il y a dix-sept ans, le chef français mondialement connu mettait fin à ses jours à Saulieu, en Côte-d’Or. Hyperactif, anxieux, dépressif… il craignait plus que tout d’être déclassé… Extrait du magazine « 13h15 le dimanche » du 9 février 2020.

Le journaliste et écrivain Philippe Labro a été un des premiers à percevoir les failles du chef triplement étoilé Bernard Loiseau dont il a été un ami proche : « Vous avez affaire à la fois à un homme actif, énergique, talentueux réussi… et derrière ce masque, cette allure, il y a l’anxiété, l’inquiétude, la certitude, le doute. Or, le doute est la porte ouverte à la dépression, et il y a toujours eu ça chez lui. Il le dissimulait, le planquait, mettait une chape de plomb sur ce monstre qu’est le doute », confie-t-il au magazine « 13h15 le dimanche » (replay).

Le cuisinier mondialement connu de Saulieu, en Côte-d’Or, connaît chaque hiver des épisodes dépressifs. les angoisses se font plus fortes, plus oppressantes : « Un jour, il avait plein de projets, puis, le lendemain, il menait totalement en doute ces mêmes projets, témoigne son épouse Dominique, et mère de ses trois enfants, qui lui a succédé à la tête de ses affaires après son suicide le 24 février 2003 d’un coup de fusil de chasse. Il y avait l’euphorie et ensuite l’inquiétude. Moi, j’ai cru que c’était son caractère… »

« Les jours qui ont précédé son décès, il était particulièrement déprimé, négatif »

« Depuis, je sais qu’il était en fait bipolaire… Mais la bipolarité, il y a trente ans, on ne la connaissait pas », affirme aujourd’hui cette ancienne journaliste, titulaire d’une maîtrise de biochimie-microbiologie. Les quelques jours qui ont précédé son décès, il était particulièrement déprimé, négatif… Mais comme il nous a toujours fait des coups comme ça l’hiver, on ne pouvait pas imaginer quoi que ce soit… » Et en février 2003, deux nouvelles vont l’ébranler davantage…

Le guide Gault et Milllau baisse sa note de 19/20 à 17/20 et un article dans Le Figaro sous-entend qu’il pourrait tôt ou tard perdre sa troisième étoile. « Le ver est entré dans le fruit ce jour où il y a eu cette rumeur maligne, féroce, de certaines personnes qui ont fait savoir qu’il perdrait peut-être sa troisième étoile… Je l’ai eu plusieurs fois au téléphone à ce moment-là et j’ai senti que toutes ces barrières qu’il avait érigées entre sa positivité, et son angoisse, son anxiété, avaient pété », se souvient Philippe Labro.

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