Ambroise Voreux Cuisinier pêcheur à Bréhémont à Top Chef : « quand tu as une heure pour sortir cinq assiettes à partir de zéro, c’est hyper éprouvant… Ça ne triche pas, ils veulent du stress. »

« Cuisinier/pêcheur » et surtout sympathique et passionné, c’est le candidat Ambroise Voreuxcuisinier à La Cabane à Matelot à Bréhémont. Retrouvez l’article du quotidien local La Nouvelle république en cliquant ICI

Cuisinier pêcheur à Bréhémont, Ambroise travaille chaque jour les poissons de Loire. Il fait partie des quinze candidats sélectionnés par M6 pour participer à l’édition 2022 du célèbre concours culinaire.

C’était un jeudi de juillet. « Avec l’équipe, on était à table entre deux services quand j’ai reçu l’appel : “Ok Ambroise, t’es pris”. » Ce coup de fil de la production, Ambroise n’en a parlé à personne. Ni à La Cabane à Matelot, ni ailleurs. Seulement à Romain. Et encore, seulement quelques semaines plus tard.

« J’ai gardé le secret jusqu’à il y a quelques jours », quand l’information allait finalement être médiatisée. Du tout premier contact avec M6 aux différentes étapes de la sélection, Ambroise n’aura rien soufflé. « La grosse crainte, c’était : “Qu’est-ce que Romain va en penser ?” »
« Quand tu as une heure pour sortir cinq assiettes, c’est hyper éprouvant »Il se remémore leur rencontre, en 2016 : « Je suis arrivé un été pour apprendre à pêcher avec lui sur la Loire. Puis je suis revenu l’année d’après. Il m’a offert une cuisine pour faire nos premiers fish and chips. »

Lui qui enchaîne voyages lointains et grandes maisons, ne s’était jamais posé deux fois au même endroit. Mais il s’est senti bien à Bréhémont. Et le projet qu’avait Romain était plus que séduisant. « À 19 ans, il m’a fait confiance. Il m’a acheté un feu et une friteuse pour commencer. »

Les Pêcheries ligériennes se sont alors agrandies avec La Cabane à Matelot, un restaurant où Ambroise cuisine exclusivement les poissons que Romain et lui pêchent dans la Loire. Chose rare, Romain lui donne 40 % des parts. « Je n’ai pas déboursé un centime », répète le chef de 25 ans.

Aujourd’hui – quelle que soit l’issue du concours – il n’imagine pas sa vie ailleurs. Pour lui, « c’est le juste retour des choses ».

Une fois sa sélection confirmée, ils ont décidé d’anticiper la fermeture hivernale du restaurant. Parce que Top Chef, « en période Covid, c’est deux mois et demi confiné entre l’hôtel et les lieux de tournage ».

D’octobre à mi-décembre, Ambroise se retrouve donc avec les quatorze autres candidats venus principalement d’Île de France, du Nord et de la Belgique. « Au début, je me disais que c’était pas pour moi. Je me demandais si j’étais à la hauteur… Et puis, ce qui au début me faisait peur est devenu un challenge [] J’ai revu les deux dernières saisons de l’émission, potassé les techniques… »
Un silure de 40 kg dès la première émissionUne fois à pied d’œuvre, Ambroise reconnaît : « J’ai été épaté par la force physique que ça demande. » Forcément, quand on se met en tête de préparer un silure de 40 kg dès la première émission…

« Finalement, je me suis rendu compte que ne pas savoir ce qu’il va y avoir dans le filet de pêche ou ce que va apporter le maraîcher – ce qu’on vit toute l’année au restaurant – a plutôt été une force. Comme ne pas avoir tous les codes de la cuisine institutionnelle. »

Des mois plus tard, il est encore estomaqué : « Certains candidats ont sorti des plats incroyables, avec des techniques jamais vues. Ça m’a challengé ! »

Tenu à la confidentialité, il garde pour le téléspectateur la magie des rencontres avec les grands chefs, avec les coachs – Philippe Etchebest, Hélène Darroze, Paul Pairet et Glenn Viel – ainsi que toutes les péripéties qui font le sel de ce programme très regardé. « C’est clair, quand tu as une heure pour sortir cinq assiettes à partir de zéro, c’est hyper éprouvant […] Ça ne triche pas, ils veulent du stress. »

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