Partira ? partira pas ? …. alors même si le titre de l’article est trompeur, n’ayez crainte chers clients de la Maison Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid, le chef trois étoiles Régis Marcon reste bien accroché à son Haute-Loire et son Auvergne natale … mais ceci ne l’empêche pas de marcher dans les pas du chef Joël Robuchon qui avait imaginé il y a déjà quelques années créer un centre de formation dans son département d’origine de La Vienne.
Retrouvez ci-dessous l’article du quotidien régional La Nouvelle République
Le chef triplement étoilé Régis Marcon compte investir en son nom dans l’hôtel restaurant spa à Montmorillon, au sein de l’institut Joël-Robuchon.
La Maison Dieu de Montmorillon est vouée à devenir un hôtel restaurant centre de bien-être, propriété de Régis Marcon. Le chef triplement étoilé, ami de feu-Joël Robuchon, en a fait l’annonce ce mardi midi 25 janvier 2022, à la rédaction de La Nouvelle République Centre-Presse.
Il était présent à Montmorillon, accompagné de Sophie Robuchon (fille de Joël Robuchon), du chef Christophe Quantin (directeur général de l’institut international Joël-Robuchon), de l’architecte Denis Laming et de Jean-Luc Bernard, coordonnateur financier.
Régis Marcon a créé les Maisons Marcon, entreprise familiale dans le domaine de la restauration, de l’hôtellerie, du bien-être (spas) et de l’école de cuisine, à Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire). La Maison Dieu de Montmorillon portera-t-elle le nom de Maisons Marcon ? La question du nom en façade de cet édifice historique (presque) millénaire n’est pas d’actualité.
« C’est le chef étoilé Régis Marcon qui reprend la cuisine, l’hôtel et le spa sous l’égide de l’institut Robuchon. C’est toujours le site d’application de l’institut où viendront tous les étudiants« , précise un collaborateur de l’institut Robuchon.
« L’institut est le cœur du projet et il y aura cette connexion entre l’institut et la Maison Dieu, assure Christophe Quantin. Les élèves viendront ici en immersion« . Le chef étoilé ambitionne d’investir les lieux dans l’esprit du projet Robuchon. « Nous aurons une convention de partenariat avec l’Institut Robuchon qui sera au Futuroscope et à Grand Pont « .
A la Maison Dieu, les apprenants feront leur premier grand pas dans le milieu professionnel de la gastronomie française, de l’hôtellerie de luxe et du bien-être. Une perspective et un rôle de passeur de vocation qui enchante Régis Marcon.
« Le projet d’un hôtel-restaurant-école était le but de Joël Robuchon, dit-il. Ce seront des élèves en complément de formation Bachelor ou BTS. Ils vivront une expérience d’entreprise par la pratique« .
Ce sont entre 70 et 80 jeunes en formation qui sont susceptibles d’être accueillis à la Maison Dieu, soit au total une centaine de personnes en tenant compte des formateurs. Régis Marcon entend aussi transmettre un enseignement en management pour que les jeunes bénéficient de « cette passerelle pour s’installer ensuite, mener leur propre projet « . « Il y a une notion d’incubateur dans cette formation« , annonce-t-il.
Il compte décloisonner l’apprentissage des métiers en apportant de la polyvalence. « Un réceptionniste doit savoir faire le travail de chambre, c’est important comme expérience de management« . Une polyvalence qui confère de la légitimité dans le poste occupé, fait-il comprendre.
« On va aller plus loin dans cette idée. Pour la formation de praticienne de spa, il est intéressant d’associer la formation de service« . L’objectif, pour Régis Marcon, est que le client soit pris en charge de manière fluide, dans une continuité de services apportés. Dans l’esprit Robuchon, il n’y a pas de bon chef en cuisine s’il ne connaît pas l’hôtellerie.
À travers cette annonce, le projet Marcon-Robuchon pose une première pierre symbolique. « C’est un projet collectif et il faut bien un leadership pour Montmorillon, déclare Régis Marcon. Je vois collectif, mais je ne pourrais pas démarrer si je n’ai pas d’investisseurs avec moi « .
Après Montmorillon, « l’équipe Robuchon » avait une réunion de travail en préfecture, mardi après-midi, à laquelle étaient présents l’Etat, le conseil régional, le conseil départemental, la communauté de communes Vienne et Gartempe et la municipalité de Montmorillon.
« Ils sont là pour faciliter le projet. Cette relation commune, ce travail avec les collectivités, assurent le succès du démarrage de l’opération » apprécie Régis Marcon à la sortie de la réunion.
Par X. Roche-Bayard