Mondial Rabelais du saucisson – Le sauciflard à la fête à Vanosc

Saucisson, jésus, salami, sauciflard… ils sont tous là à Vanosc, ils viennent d’ici –  d’Ardèche, Corse, Réunion et Nouvelle-Calédonie – et d’ailleurs – Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Suisse, Autriche, Californie, Australie, Estonie, Québec, Liechtenstein – 113 pays de par le monde. Ils sont là pour le week-end, pour participer au 1er Mondial Rabelais du Saucisson.   Sec, très secs, longs, courts, bien droit, tourmentés, de porc, de sanglier, de veau, boeuf, taureau, agneau, canard, cheval, daim, élan, cerf et même du kangourou. Ils sont 113 en compétition pour être tranchés, débités, goûtés, dégustés, comparés, adorés, jugés par les 200 jurés de 7 à 99 ans « non professionnels mais managés par un coach spécial « .

F&S était sur palce avec le chef Thierry Rousset.

 

René-Louis Thomas, recteur de l’Académie Ardéchoise des Amateurs de Saucisson (A3S), a eu cette idée rabelaisienne et succulente de créer cette fête originale. Il y pense depuis les années 70… Sous le parrainage du grand chef voisin, Régis Marcon, il a rassemblé au coeur de l’Ardèche profonde producteurs du monde entier et amateurs du boyau pour découvrir et redécouvrir le saucisson qui est « la madeleine de Proust » du chef triplement étoilé. Certaines de ces merveilles charcutières ont fait un long voyage, d’autres sont de Vanosc même.

Tous ces charcutiers ont leur secret pour réussir l’excellence. Pour Danielle et Christophe Bouvier, éleveurs de cochons à Vanosc, il faut  « bien trier les viandes et utiliser le meilleur gras possible. On dit souvent que le gras fait le goût. » Il est indispensable de bien ficelé et sécher  « … C’est durant cette période que se crée naturellement la fleur du saucisson, la moisissure qui donne l’odeur et le goût. »

Les plus de 12000 visiteurs (sur les deux jours) se régalent, dans une ambiance bon enfant, campagnarde, conviviale, autant que les jurés qui ont eu la lourde mission de déguster en quelques heures plus de 250 échantillons fournis par la centaine de producteurs. L’objectif n’est pas de désigner le meilleur saucisson du monde, « qui n’existe pas », mais de « tirer vers le haut consommateurs et producteurs« , selon la charte de l’Académie.

   

Les « étoiles Rabelais »

La méthodologie de la dégustation et du classement, inspirée du Concours des grands vins de France à Mâcon, a été mise au point par un comité scientifique composé « des plus grands experts mondiaux en matière de salaisons, engagés dans la réduction des taux de sel et de salpêtre, la recherche du goût juste, la qualité organoleptique, la santé et le plaisir des consommateurs ». Des étoiles et des médailles pour les meilleurs spécimens de la charcuterie préférée des français qui en consomment plus de 75.000 tonnes par an soit 30 kgs par foyer…

Le tout en images

… des charcutiers et des saucissons

des camions, les authentiques charcuteries ambulantes, 

des danses folkloriques

de la musique, des bandas et des penas

des jurés serieux

 la benjamine