Cette modeste légumineuse, cultivée aussi bien en Inde qu’en Éthiopie ou en Amérique du Nord, suscite d’immenses espoirs. Non seulement elle s’acclimate à merveille aux régions arides, mais elle a également la particularité de capter l’azote de l’air pour le stocker dans ses tubercules – ce qui en fait un fertilisant naturel. La lentille regorge par ailleurs de protéines – autour de 25 %, plus que certaines viandes ! –, de minéraux et d’oligoéléments. Il suffit de la compléter d’une céréale, comme du riz complet, pour composer un repas équilibré.
Variétés plus robustes – Misant sur les nombreux atouts de la plante, des chercheurs du monde entier travaillent à mettre au point des variétés plus robustes, plus productives et plus riches en éléments essentiels, mais aussi à maturité rapide, adaptées à l’alternance des cultures pratiquée par les petits paysans des pays pauvres. Enrichies par croisements en fer ou en zinc, les lentilles pourraient apporter une solution à la « faim invisible » que représentent les carences alimentaires. Détrônant l’Inde, le Canada en est le plus grand producteur mondial. Face à la double urgence du réchauffement climatique et de la croissance démographique, les résultats des recherches en la matière combleront-ils les attentes ?
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