À lire ci-dessous l’article que le quotidien La Croix lui consacre.
Le bio, je trouve ça sympathique mais on nous le tartine à toutes les sauces depuis 30 ans, au point que même l’industriel est devenu bio. Ce qui m’intéresse, c’est d’aller plus loin, en prenant aussi en compte l’impact social d’un produit ou son mode de distribution. Quand j’entends que dans la cantine de mes enfants les plats seront bios, j’en suis ravi. Mais si cela revient à faire tout venir d’Allemagne ou de Hollande, quelle est l’utilité ? C’est pour cela que le discours sur le bio me casse un peu les oreilles.
En tant que consommateur, que j’achète pour moi ou pour mes restaurants, je cherche des produits à haute qualité environnementale. Cela impose évidemment un effort, car il faut s’intéresser aux producteurs, voir où ils sont localisés mais aussi comment ils travaillent. Je connais une famille qui élève des poulets depuis trois générations. Ils n’ont jamais essayé d’avoir le label bio, mais ils font des volailles exceptionnelles.
Une cuisine simple avec des produits simple
Les consommateurs doivent accorder un peu moins d’attention au prix et au marketing et un peu plus à la valeur du produit. Sinon ce sont les plus pauvres qui subiront la double peine : mal manger et en plus être malade.
Il faut arrêter de dire que manger mieux coûte plus cher. Au contraire, il est possible d’économiser en arrêtant les produits ultra-transformés, truffés d’additifs qui n’ont rien à y faire. Quand il faut être chimiste pour déchiffrer la composition d’un plat, alors il ne faut surtout pas l’acheter. On peut manger mieux et moins cher en faisant soi-même une cuisine simple avec des produits simples. »