En effet, sous la houlette du Conseil Départemental des Landes et en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la filière, tout un programme avait été déployé autour de célèbres chefs pour célébrer ce produit prestigieux situé en plein cœur de Paris, dans le Jardin Royal ! Sophie Brissaud avait d’ailleurs fait l’écho de l’événement sur Food&Sens et participa à ce qu’elle nomma ingénieusement le Canarthon ! Vous pouvez lire le post ici.
Mais l’euphorie d’une reprise du marché a vite replacé les producteurs face à la réalité d’une épidémie sans pitié ! Comme l’a annoncé le ministre de l’Agriculture ce mardi, tous les canards d’élevage encore vivants dans le département des Landes devront être abattus pour faire face à l’épidémie de grippe aviaire !
Une situation dramatique qui met les éleveurs en difficulté, mais il faut vite éradiquer l’épidémie et repartie sur de nouvelles bases pour que le cheptel puisse être reconstitué rapidement.
Voici un extrait du point concernant cette mesure (article entier ici : Grippe aviaire : les 600 000 canards des Landes vont être abattus – Le …) :
Il n’y aura bientôt plus un seul canard d’élevage dans les Landes : alors que l’épizootie de grippe aviaire n’est toujours pas stabilisée, Stéphane Le Foll a annoncé ce mardi, avant de se rendre sur place, l’abattage des 600 000 bêtes que compte encore le département, premier producteur de foie gras en France. « On a déjà abattu beaucoup de canards sur la partie est du département, on sait qu’il reste une zone sur laquelle on va agir pour abattre l’ensemble des canards pour essayer de stabiliser cette zone », a indiqué le ministre de l’Agriculture dans un entretien à France Bleu Gascogne, avant de répondre par l’affirmative lorsqu’on lui demandait s’il faudrait abattre les 600 000 canards d’élevage du département.
Une virulence « jamais vue »
Dans la région, les Landes étaient d’ores et déjà le département le plus touché, avec 171 communes, devant le Gers (154 communes). Mardi, Stéphane Le Foll a indiqué qu’il n’y avait pas pour l’instant d’autre abattage prévu dans les départements voisins des Landes, dans un entretien avec la chaîne BFM TV. « On a mis en place et on va continuer à mettre en place des avances et des indemnisations sur les abattages dès mars », a assuré M. Le Foll, avant de marteler : « L’État a été là l’an dernier, l’État sera là cette année. »
Repéré fin novembre sur des oiseaux sauvages, le virus H5N8 se propage depuis dans les élevages de palmipèdes du Sud-Ouest. Au 14 février, 246 foyers infectieux avaient été recensés dans des exploitations agricoles et 28 cas dans la faune sauvage. Dès le 4 janvier, la France a lancé une politique d’abattage massif et préventif de palmipèdes dans la zone, pour tenter d’enrayer cette épizootie, amenée au départ par les oiseaux migrateurs et souvent transmise par les déplacements d’animaux d’un élevage à l’autre. « Les autorités sanitaires font face à un virus avec une propagation d’une virulence jamais vue et des délais d’incubation qui sont extrêmement courts », a rappelé Stéphane Le Foll.
Les professionnels de la filière foie gras avaient d’ores et déjà évoqué la semaine dernière un virus « très agressif », qui met à mal les procédures habituelles, et qui entraîne une épizootie plus difficile à éradiquer que celle entraînée l’an dernier par une autre souche d’influenza aviaire, le H5N1. Mais dans les deux cas, les professionnels du foie gras ont d’ores et déjà annoncé une facture très lourde : cette année comme l’an passé, l’influenza aviaire devrait coûter 270 millions d’euros à l’ensemble de la filière, mais cette fois dans une zone géographique beaucoup plus restreinte et avec un impact d’autant plus grand pour les entreprises concernées.