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Le véganisme est-il si bon pour notre santé et pour la planète ? Invité de Radio Brunet sur RMC ce vendredi, le chroniqueur gastronomique Périco Légasse a expliqué pourquoi il pense que non.
Manger, c’est voter. Le chroniqueur gastronomique Périco Légasse en est persuadé, et a même choisi cette maxime en guise de titre de son émission diffusée sur Public Sénat, qui tente de montrer en quoi la façon dont nous mangeons est un acte bien plus important que l’on pense.
Invité de Radio Brunet ce vendredi pour intervenir sur le sujet des aliments transformés et des nombreux additifs « poison » repérés récemment par une enquête du magazine indépendant 60 millions de consommateurs, le débat a viré sur le sujet du véganisme. Un mode d’alimentation consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation, qui ne serait pas aussi bon que l’on pense pour la santé, mais surtout pour la planète.
« Alors que le végétarisme est une forme de moeurs alimentaire, les végan (sic), c’est une idéologie que je considère comme totalitaire. C’est un fascisme alimentaire dans la mesure où ils rejettent totalement ce qu’il ne ressemble pas. Le souci de ces gens-là est d’avoir une alimentation plus respectueuse de la souffrance animale. Et, obsédés par le seul critère de la souffrance animale, qui est un problème réel mais soluble, ils ont jeté toute forme de consommation avec des protéines, et se sont jetés dans les bras du productivisme et d’une certaine forme d’industrie. »
60 millions de consommateurs: « On arrive à des aberrations en pensant bien faire ! »
Un point de vue proche de celui de Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef adjointe à 60 millions de consommateurs, qui a travaillé sur la dernière enquête du magazine consacré à la consommation, le hors-série nommé Ces aliments qui nous empoisonnent. Elle assure, comme Périco Légasse, que la vertu n’est pas forcément là où on pense qu’elle est, et rappelle que la volonté obsessionnelle de manger sainement est un phénomène qui a un nom: l’orthorexie.
« On pense bien manger, par exemple on se dit qu’on veut enlever la viande de son alimentation et je vais m’acheter un pané ‘façon cordon bleu’. Pour un vrai cordon bleu on a besoin de 5-6 ingrédients, nous on a retrouvé 50 ingrédients dans la version vegan. Il est plus gras qu’un pain au chocolat et on a retrouvé douze additifs… On arrive à des aberrations en pensant bien faire ! »
Légasse: « Le tout-végétalisme requiert un tel productivisme que l’on finit par empoisonner la planète »
Le véganisme serait même, selon Périco Légasse dans une vision à long terme, dangereux pour notre planète car la culture intensive des sols nuit à sa qualité. Il estime que c’est surtout à la grande distribution d’adapter son modèle économique pour que l’on puisse avoir une alimentation de masse respectueuse de la Terre, sans quoi nous irons « au chaos ».
« Le tout végétalisme représente une telle production intensive sur le plan agricole que l’on finit par empoisonner la planète. Aujourd’hui, ce qui est important, c’est de nourrir les masses. On est 7 milliards d’habitants, on va être 10 milliards bientôt, il n’y a qu’une solution c’est d’avoir une alimentation respectueuse de notre planète, et respectueuse des ressources. On ne fera pas sans l’industrie alimentaire, on ne fera pas sans la grande distribution, on a besoin d’eux. Mais si eux ne changent pas leur système de production et leur système économique, la planète ira au chaos. »