EXTRAITS – Avec un mois d’avance, la galette des rois a fait son entrée hier dans la boulangerie Piraux, transformée en salle de réception pour une cinquantaine de convives affamés à l’heure du goûter. Motif de l’événement : assister à la présentation d’une série de fèves spécialement dédiées aux huit chefs étoilés de la Marne, qui ne seront évidemment disponibles pour le grand public qu’en janvier. Et c’est le boulanger lui-même qui en a eu l’idée, pour fédérer encore et toujours la bonne gastronomie locale. « Cette date était la seule qui permette de réunir tous les chefs en un seul endroit », explique Grégory Piraux, justifiant cette décision anticipée, trônant comme un roi devant sa galette de près d’un mètre de diamètre. …/…
Et il aurait tort de s’en priver, vu l’intérêt commercial de ce produit phare – malgré l’augmentation du prix du beurre et des œufs. …/…
Et le rêve du boulanger va même beaucoup plus loin : créer un guide Michelin de la boulangerie, et appliquer aux artisans faiseurs de bon pain, ce qui fonctionne pour les tables les plus renommées. « L’étoile, c’est quand même l’élite, observe Grégory Piraux devant ses accolytes cuisiniers. Notre profession manque de visibilité et de clarté pour les consommateurs, qui ne savent pas finalement ce qu’est un artisan boulanger. »
Les chefs des restaurants le Grand Cerf, les Berceaux, le Millénaire, l’Assiette Champenoise, la Briquetterie et les Crayères étaient de la partie. Manquaient à l’appel ceux du jeune Racine et du Foch de Reims. « On a besoin d’artisans comme lui pour faire le lien entre nos professions. Il fait partie des bons acteurs de la région. Et on le remercie de faire un peu notre communication grâce à ces fèves », sourit Arnaud Lallement. Et pour cause : dès janvier, neuf fèves seront dissimulées dans les galettes de la boulangerie Piraux, à l’effigie des huit chefs, la dernière reprenant le logo du guide Michelin. Les cuisiniers qui le souhaitent pourront également disposer des fèves pour leurs propres desserts. 2 800 pièces ont pour l’heure été commandées à Clamecy, de fabrication 100 % française.
Source : L’Ardennais – Photo – P Godart l’Ardennais