Monsieur Paul, les pieds bien accrochés à sa terre, répond avec son célèbre bon sens, se référant toujours au discours qui fut le sien toute sa vie, autour du respect qu’il a pour les professionnels et de leur savoir- faire.
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Bocuse : « On refaisait le monde, près des Halles »
Le dieu vivant de la gastronomie française a construit un empire. Il peut s’enorgueillir aussi d’être à la tête d’un trois étoiles depuis plus d’un demi-siècle, à Collonges-au-Mont-d’Or.
Dans quel quartier avez-vous grandi et quel est votre premier souvenir lyonnais ?
» Tout enfant, j’ai vécu rue Garibaldi dans le 6earrondissement. J’avais 8 ans lorsque mes parents se sont installés à Collonges-au-Mont-d’Or où j’étais fier de participer à des défilés, lors des cérémonies du 14-Juillet. «
Avez-vous des quartiers que vous préférez plus que d’autres ?
» J’affectionne le quartier Foch où j’ai pour habitude de rendre visite à ma fille, Françoise, et mes petits-enfants, Philippe, Stéphanie, Candice, qui tiennent la chocolaterie Bernachon sur le cours Franklin-Roosevelt. Mon ami, le restaurateur Pierre Orsi, vient souvent me rejoindre pour boire un café, il n’a qu’à traverser la rue ! «
Quels sont vos bons plans shopping ?
» J’étais un bon client des boutiques spécialisées dans les accessoires et équipements de chasse, et plus particulièrement de celle du cours Lafayette, à proximité des Halles, qui a malheureusement fermé ses portes. Mais aujourd’hui, vu mon grand âge, je ne cours plus dans les magasins. «
Et en matière de gastronomie ?
» J’ai toujours eu coutume de dire, il n’y a qu’une cuisine, la bonne ! Je n’ai pas d’a priori, ni de préférence, je suis bon public. «
Quels sont pour vous les lieux culturels incontournables à Lyon ?
» Ce sont des lieux que je n’ai guère pu fréquenter dans la mesure où le métier de cuisinier est très exigeant, mais je peux malgré tout vous citer l’Auditorium où une grande cérémonie de remise des diplômes aux élèves de l’Institut Paul Bocuse est organisée chaque année. La Demeure du Chaos où j’allais en voisin. L’Institut Lumière que la création du restaurant Marguerite m’a permis de mieux découvrir. Et bien sûr, l’incontournable Théâtre de Guignol. «
Pouvez-vous nous confier votre rituel à Lyon ?
» Tous les matins, dès potron-minet, nous nous réunissions avec mes amis cuisiniers dans les bistrots proches des Halles, ou à l’intérieur de ce marché, pour refaire le monde. Mais les temps ont bien changé, cela reste un très beau souvenir. «