Pour les fêtes de Noël le chef a déployé ses équipes, a réunit des bénévoles et toute la bonne volonté possible pour s’occuper des migrants à la frontière mexicaine, le chef s’active sur tous les fronts pour nourrir les personnes déracinées.
Il était ces jours derniers à Tijuana, la ville mexicaine à la frontière avec les États-Unis, auprès des migrants venus d’Amérique centrale fuyant les violences, pour tenter en vain de trouver asile sur le territoire américain. Un peu plus tôt, il avait porté secours à sa manière aux sinistrés de Camp Fire, l’incendie le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis, en Californie. Le jour de Thanksgiving, le 22 novembre, il s’était ainsi retrouvé avec d’autres toques réputées pour servir 15 000 repas à ceux qui venaient, pour beaucoup, de tout perdre dans les flammes.
» José Andrés ne limite plus depuis longtemps ses activités aux restaurants huppés qu’il a essaimés dans tout le pays et qui ont assis sa notoriété. L’organisation non-gouvernementale World Central Kitchen qu’il a créée en 2010, après le séisme meurtrier de Haïti, se déploie sur tous les fronts depuis plus d’un an, avec à chaque fois la même recette : nourrir les sinistrés.
Ses brigades mobiles de bénévoles ont fait depuis longtemps la preuve de leur efficacité. Sur le territoire américain de Porto Rico, après l’ouragan Maria qui avait ravagé l’île en septembre 2017, ses cantines ont assuré jusqu’à 150 000 repas par jour. Venu initialement pour assurer le ravitaillement des secours, il a supervisé la délivrance de plus de deux millions de repas, une performance qu’il a détaillée dans un livre où il insiste sur l’importance de recourir à des produits locaux et à une organisation la plus horizontale possible pour gagner en efficacité dans de telles circonstances « indiquait dernièrement le journal Le Monde.
À Tijuana l’organisation World Central Kitchen a organisé un repas de Noël pour l’ensemble des migrants bloqués à la Frontière. Une façon de distribuer un peu de bonheur à ces populations en transit.
Au refuge El Barretal à Tijuana @WCKitchen, nourrit chaque jour les familles pour les déjeuners et les dîners… De nombreuses femmes et enfants fuyant la violence en quête d’une vie meilleure sont ici sans perspective d’avenir. « Ils vivent dans des tentes sans rien … alors nous avons organisé un dîner de Noël pour 2 000 personnes ! » a indiqué le chef.
Ce week-end le chef a lancé un appel au Pape François pour qu’il intervienne auprès du Président Trump pour qu’il infléchisse sa politique sur les immigrés. Entre temps le chef José Andrés à bien l’intention de repenser son avenir. Il y a quelques semaines à peine, la nouvelle a été divulguée, il envisagerait peut-être de présenter sa candidature pour représenter l’État du Maryland au Sénat des États-Unis.
Son impact médiatique et social est tel que sa candidature a été présentée pour le Prix Nobel de la paix 2019. Cette proposition a été faite par le législateur américain John Delaney, qui a souligné son « incroyable » travail humanitaire lors de catastrophes naturelles. «Grâce au travail de M. Andrés, des millions de personnes ont été nourries. C’est le besoin humain le plus fondamental et José Andrés a montré son engagement mondial dans ce domaine humanitaire essentiel « , une action maintenant renforcée par le travail humanitaire en cours actuellement à Tijuana.