Rien n’est moins sûr, le chef Ferran Adria se confronte à pas mal de réticences administratives et surtout écologique.
Revenons sur un peu d’histoire, la cuisine et le talent du Catalan avaient fait d’El Bulli le meilleur restaurant du monde, le monde entier se pressait chez lui, les réservations se faisaient plusieurs mois à l’avance, voire un an à l’avance.
Le chef et son associé Juli Soler décidèrent de fermer définitivement les portes du restaurant le 30 juillet 2011, dans le but de transformer le site en la fameuse ElBulliFundation qui serait en même temps un centre de recherche et d’innovation culinaire, mais aussi une table expérimentale. Le projet est porté par le groupe de télécommunication espagnol Telefonica.
En mars 2015, les travaux de réhabilitation débutent pour une ouverture espérée en 2016. Mais c’était sans compter sur les associations écologiques qui se sont emparées du dossier, principale contestation les 20 % de surface de plus à construire par rapport à l’existant.
Depuis, de recours en recours, le projet avance au ralenti et ces travaux qui concernent une extension de 20% de la surface d’El Bulli (dans le cadre autorisé par le règlement du parc naturel du Cap de Creus) sont loin d’être validés et entamés.
Reste que le projet d’El Bulli 1846 ( nouveau nom du restaurant ) est plus ambitieux mais réclame le vote d’une loi spéciale par le parlement catalan. Projet qui avait soulevé la colère de riverains et d’écologistes. Ils avaient mobilisé 120.000 soutiens contre ce projet situé en plein coeur du magnifique Parc naturel du Cap de Creus.
Mais aujourd’hui en 2016 les choses ne semblent pas avancer, selon les prévisions les plus optimistes la ElBulliFundation et son restaurant gastronomique avant-gardiste situé à Cala Montjoi sur la commune de Roses (Espagne) ne devraient pas voir le jour avant 2018.
Peut-être que les choses vont bouger car cette fois-ci, ce sont les soutiens de Ferran Adrià qui lancent à leur tour une pétition sur la même plateforme comme l’annoncent le Diari de Girona. Leur but est d’interpeller aussi bien la ville de Roses que l’ensemble des partis politiques représentés au parlement de Catalogne.
Pour eux, El Bulli 1846 est « installation unique au monde » et les pouvoirs politiques et administratifs doivent rendre concret le projet de Ferran Adrià, mais pour l’instant, la pétition mobilise peu indique la presse Catalane.