Vraie philosophie, passion additive, ou tendance liée à l’époque, les chefs se marquent et se remarquent, à tels points que pour participer au mouvement pas mal de jeunes toqués franchissent le pas et se lancent dans le tatouage de leur corps, une façon d’affirmer son identité.
» Encré », très » encré » même… les chefs décorent leurs corps comme ils décorent leurs assiettes où leurs tables. D’ailleurs certains choisissent des couverts, des fruits, des légumes, des couteux, des hachoirs, des toques, un steack, des casseroles, tout est bon à tatouer sur sa peau pour monter un fort attachement à sa passion, son métier, à l’alimentation.
Tous les tatouages peuvent signifier quelque chose de particulier, une partie de sa propre histoire, une rencontre, un souvenir, un sentiment, un message, une émotion, … au fil de la dominance des modes la peau des chefs change, une expression ( d’encre ) libre, une forme d’art diront certains… un vrai kiff même pour beaucoup !
Il y a ceux qui le font par passion, parce que toute leur vie il ont adhéré à cette sorte d’expression au travers de leur corps, puis il y à ceux qui suivent, car c’est fun, c’est branché, c’est tendance et très en vogue. Et puis on distingue deux styles qui se détachent, ceux qui en font le reflet d’une vie, et les autres qui ne pensent que cuisine et prolonge cette obsession sur leur corps. Après 14 h passés en cuisine, il se rappelle en se regardant dans le miroir que c’est la cuisine et rien d’autre.
Beaucoup de chef expatriés d’Australie ont débarqués à Londres, tatoués, c’est là qu’ils ont crée la tendance, une sorte d’insurrection de l’encre s’est installé, une façon de s’affirmer, de montrer son acharnement à faire partie d’une catégorie de chefs rebelles. À un moment c’était un problème, on se méfait.
Maintenant, les choses sont différentes, les tatouages dans la cuisine ne sont plus un frein à l’embauche dans les grands étoilés, et plus la peine de les cacher comme beaucoup l’ont fait pendant longtemps.
Si vous travaillez dans Soho, c’est presque un bonus de se faire tatouer, presque vous êtes poussés à le faire. Aujourd’hui si vous travaillez en cuisine, du Noma à Copenhague à The French Laundry dans la Napa Valley, vous ne serez pas jugé pour votre apparence, même dans ces établissements classés parmi les meilleurs du monde.
La nourriture est un mode d’expression, de nombreux chefs font d’ailleurs le lien entre le tatouage et la cuisine, comme une des libertés de nos générations actuelles. F&S qui a mené l’enquête, ne trouve pas beaucoup de similitude entre les deux, si ce n’est un oeuvre artistique, une expression créative, qui sera éphémère dans l’assiette et définitive sur la peau.