A quelques encablures de l’avenue des Champs-Élysées, le coup de feu de midi approche dans la cuisine de l’Orangerie, un des trois restaurants du prestigieux palace Georges V.
Entre les casseroles et les fourneaux, c’est Alan Taudon qui est aux commandes. A 40 ans, ce Limougeaud a récemment été nominé parmi « Les Grand de Demain » par le guide Gault et Millau.
Le guide Michelin lui a décerné une étoile, en saluant « la grande finesse » des plats.Lotte à la rhubarbe, tournedos de chou rouge poivré, blanc-manger de langoustine sont quelques unes de ses succulentes créations.
Origines limousines- La vocation d’Alan Taudon, comme beaucoup de chef, lui est venu dans l’enfance, durant les repas familiaux du dimanche, passés à Chaptelat (87).A l’âge de 14 ans il prend la direction du lycée hotelier Jean-Monnet à Limoges. Il passe cinq ans d’apprentissage dans cet établissement réputé.
» J’ai des souvenirs avec mes grands-parents où tout ce qui se passait dans le potager, on le retrouvait dans l’assiette : quel plaisir ! J’ai le souvenir du bon goût du produit, à qui on a donné tout ce qu’on pouvait, pour qu’il pousse bien et qu’il soit riche. C’est important pour moi. » (Alan Taudon)
Après l’école, Alan Taudon bourlingue dans le monde entier. Puis un jour, il pose sa toque et son tablier à Paris.Le professionnel travaille à la recherche et au développement du « V », la table gastronomique du palace dirigé par Christian Le Squer, 3 étoiles au Michelin. Christian Le Squer croit en son protégé et lui confie en juillet 2018 les clés de l’Orangerie. Sous ses ordres, une brigade 40 personnes.
Alan Taudon surveille, goûte, assaisonne et conseille ses équipiers avant d’envoyer en salle les plats servis, bien sûr, dans de la porcelaine de Limoges.Dès qu’il le peut, le chef étoilé revient en Limousin partager, à Chaptelat, la cuisine de sa grand-mère. Elle peut être fière de lui, la relève de la gastronomie française est assurée.