Elle était un « Diva « de l’architecture, femme au destin original, elle était devenue une des rares femmes « Star « de l’architecture mondiale. À Montpellier, elle a signé le bâtiment « Pierres Vives « un œuvre architecturale unique, un paquebot dédié à la culture, un centre administratif.
C’est à cette occasion qu’elle a d’ailleurs séjourné à deux reprises dans l’hôtel Relais & Châteaux des frères Pourcel au mois de janvier et septembre 2012 « Le Jardin des Sens «.
Olivier Château se souvient : « L’organisation de ses séjours à l’hôtel avait été assez compliquée à organiser. C’était une dame très exigeante, et son entourage proche basé dans ses bureaux de Londres demandait beaucoup de choses. Les séjours étaient minutés. Une fois arrivée sur place, c’était finalement une dame très sympathique, mais visiblement très occupée et sollicitée en permanence. «
« Elle appréciait la bonne cuisine et avait absolument désiré passer son deuxième séjour chez nous. C’était une dame très influente dans le monde, elle pratiquait les plus grande personnalités, c’était un honneur pour nous de la recevoir « indique Jacques Pourcel.
Une icône de l’architecture
Après s’être imposée dans le monde entier, appelée à construire sur tous les continents, c’était une des premières femmes à s’imposer sur ce secteur, et surtout première musulmane, à avoir reçu le prestigieux prix Pritzker en 2004.
« Née en 1950 à Bagdad, en Irak, son éducation aurait d’abord été confiée à des religieuses françaises, ce qui ne transparaissait guère, ni dans son usage de la langue de Molière, ni dans la carrière fantasque et fantastique de cette femme au statut de popstar, au physique fellinien, à la voix sombre et chaude. En 1960, son père, Muhammad Hadid, riche industriel et politicien libéral, l’envoie en Suisse avec ses deux frères. D’où elle repart bientôt pour commencer des études de mathématiques à Beyrouth… En 1972, Zaha Hadid s’y choisit comme professeur et maître à penser Rem Koolhaas, elle obtiendra son diplôme en 1977…/… Parallèlement à sa carrière d’architecte, Zaha Hadid avait enseigné dans les plus prestigieuses institutions internationales, dispensant son savoir à l’AA, à l’Ecole supérieure de design de l’université Harvard, à l’Ecole d’architecture de Chicago, ou à l’université des Arts appliqués de Vienne. « indique le journal Le Monde.
Zaha Hadid s’apprêtait à élever une tour futuriste d’habitation de 215 mètres de haut, retournée comme un gant : les lignes de force de son exosquelette semblent couler le long de la façade. Sa structure se fait architecture, forte et fluide à la fois.
Le musée d’art contemporain de Rome, l’Opéra de Canton, mais aussi celui de Cardiff, l’usine BMW de Leipzig et de Cincinnati, la salle de concert de Manchester, Zaha Hadid a posé son empreinte partout dans le monde, Bâle, Strasbourg, Pékin, Séoul, Taïwan, Naples, Milan, Barcelone, Rabat, et, en France, Montpellier et Marseille.
Une femme de caractère
E1979, elle crée sa propre agence, elle apprend à ce moment là à manger de la vache enragée qu’elle faisait partager à un entourage principalement mâle, et soumis …/… « La femme ressemblait à son œuvre : un physique improbable, tripartite, comme on dit des colonnes ou des gratte-ciel de l’entre-deux-guerres, et qu’elle assumait superbement. Deux jambes sous-dimensionnées par rapport à un buste taurin, posées sur des chaussures volontiers fantaisistes. Le tout était surmonté d’une tête empruntée à quelque déesse d’Asie mineure. Chevelure abondante, visage étonnamment expressif, encadrant des yeux aussi propres à jeter des éclairs qu’à prodiguer passion, humour et une forme de tendresse pour les lions des arènes. Surtout lorsqu’ils s’étaient éloignés d’elle, ses collaborateurs (ils sont désormais plus de quatre cents dans l’agence), lui prêtaient un caractère terrible qui ne supportait pas les ratés. Ses clients apprenaient vite à accepter son intransigeance, et à supporter ses caprices. «.
Des hôtels signés de sa créativité
L’architecte n’a pas réalisé beaucoup d’hôtels, mais depuis quelques années, elle s’intéresse beaucoup à ce secteur, plusieurs projets étaient en construction, elle a aussi designé beaucoup de mobilier que l’on retrouve dans grand nombre d’hôtels internationaux.
Le Melia Hotel Opus Dubai, qui devrait ouvrir ses portes en 2017, offrira un établissement de 85 000 m², développé par la société immobilière Omniyat, il se distingue par le vide laissé au centre de la structure, et une conception intérieure tout en formes organiques – la marque de fabrique de l’architecte.
A Macau, son dernier hôtel encore en construction
Melco Crown Entertainment, les gestionnaires de l’hôtel Crow Tower à Macau sur le quartier de Cotai s’agrandit, surfant sur la vague du succès des casinos et des salles de jeux à Maccau, le puissant groupe hong-kongais Melco propriété du milliardaire Lawrence Ho étend son empire sur le site, ils passeront de 4 immeubles à 5. City of Dreams élément phare de l’ensemble immobilier se verra rattaché à une nouvelle création architecturale signée par Zaha Hadid l’architecte anglo-iranienne très connue dans le monde entier.
Avec 40 étages et une surface de plancher de 150.000 mètres carrés, la tour abritera environ 780 chambres, suites et villas. L’hôtel contiendra également de nombreuses salles de réunion et d’événements, les salles de jeux bien sûr, un atrium, des restaurants, un spa, et une immense piscine en plein.
Le design imaginé par le cabinet d’architecture londonien de Zaha Hadid combinera de spectaculaires espaces recevant le public, des très grandes chambres équipées d’une technologie innovante. Le contour rectangulaire du bâtiment est découpé d’une série de vides qui traversent la tour, il est recouvert d’une structure externe qui habille la façade, renforce et dynamise sa conception.
À l’intérieur la fusion des éléments architecturaux traditionnels enveloppent les murs et les plafonds pour créer une forme sculpturale assez spectaculaire.