Cette information a eu un écho particulier pour le quotidien le New York Times, qui a bien sûr rebondi sur l’information, avec comme titre pour l’article » Votre serveur est- il grossier ou simplement français ? «
Certains stéréotypes culturels sont toujours présents, ainsi partout dans le monde les serveurs français dans les restaurants ont une réputation d’être hargneux.
Guillaume Rey, un serveur du restaurant Milestones Bar + Grill à Vancouver, s’est plaint que ses anciens patrons faisaient preuve de discrimination envers sa culture et son héritage français.
L’argument est nouveau à fait mouche, il a suscité suffisamment d’intérêt pour qu’un membre du Tribunal des droits de la personne examine la plainte du jeune français qui devra fournir la preuve de cette discrimination anti-français.
Le NYT s’est régalé sur l’article à rappeler que les Français eux-mêmes ont convenu dans le passé que les employés de service pourraient ajuster leur attitude. En 2013, l’office du tourisme de Paris et la chambre de commerce ont collaboré à une campagne publicitaire pour encourager les serveurs, chauffeurs de taxi et autres employés de service à être plus polis envers les clients internationaux.
Le vice-président de l’Alliance française à New York, a indiqué d’ailleurs que l’argument » je suis français, donc je suis grossier « , n’avait aucun sens.
Le NYT repend l’histoire de ce jeune serveur, embauché en 2015 et qui a plusieurs reprises avait été avertit que son insolence envers ses équipiers, sa direction n’étaient pas acceptables et qu’il devait surveiller son humeur.
Le jeune serveur a soutenu lors de sa déposition qu’il avait été congédié en raison de sa » personnalité directe, honnête et professionnelle» et du respect des règles qu’il a apprises dans l’industrie hôtelière française « .
La réputation de vantardise et du snobisme des serveurs français, a aussitôt été mis en lumière, même si pour certains il s’agit d’un stéréotype. Le NYT rappelle que le Wall Street Journal avait indiqué en 2015 que malgré son inflexibilité et sa brutalité, » l’employé de service français est apprécié pour son style singulier qui provoque souvent l’admiration « .
Anthony Peregrine, qui voyage pour The Telegraph et vit en France, a toutefois écrit cette semaine que M. Rey faisait seulement son travail, et que les anglophones étaient » sot « .
L’article termine toutefois par une note positive, déclarant que depuis quelques années les serveurs dans les restaurants parisiens étaient devenus plus accueillants ce qui ravit les voyageurs internationaux.