Un déjeuner à la découverte de la gastronomie Belge chez Christophe Hardiquest
La Belgique et les Flandres ne cessent de célébrer la gastronomie. Avec l’arrivée des 50 Best dans la région, le 5 octobre dernier, les évènements culinaires à Anvers, Bruxelles et toutes les villes aux alentours se sont multipliés. Festivals gastronomiques, visites aux producteurs d’excellences, diners exclusifs… les cuisines belges n’ont jamais été plus affairées.
Dans cette perspective, dix chefs étoilés belges avaient donné le coup d’envoi aux célébrations avec un dîner exceptionnel pour 240 invités dans le nouvel hôtel Botanic Sanctuary à Anvers, le 1er octobre 2021. C’était la première fois que dix chefs flamands avec deux ou trois étoiles Michelin au palmarès se réunissait. Parmi eux, Peter Goossens, Viki Geunes et Gert De Mangeleer, mais aussi les bruxellois Pierre Marcolini et Christophe Hardiquest.
Ce dernier, en tant qu’ambassadeur des 50 Best, a ensuite organisé, le 6 octobre suivant, un autre diner spécial avec dix collègues internationaux (Himanshu Saini, Maksut Askar, Manu Buffara, Norbert Niederkofler, Selassie Atadika, Pierre Marcolini, Ana Roš, Paolo Griffa et Joris Bijdendijk) pour une soirée « haute en couleurs et à l’ambiance électrique, » qui a affiché complet le lendemain de l’ouverture des réservations.
Mais, comme tout bon hôte, avant que tout le monde se mette au fourneaux, le chef Hardiquest a tenu à faire découvrir à ses collègues venus d’Italie, Ghana, Pays Bas, Inde, Brésil, Turquie et Slovénie, ainsi qu’à la presse (dont F&S), la gastronomie belge.
Le rendez-vous, bien évidemment, était au Bon Bon, son restaurant deux étoiles installé dans une merveilleuse villa entourée d’un petit jardin d’herbes et située dans un quartier très chic de Bruxelles. Un endroit chaleureux où tout reflète la proverbiale convivialité et bonne humeur belge avec une belle cuisine ouverte, des tabourets-brebis pour poser son sac, une équipe souriante et aux petits soins et des jolis braseros pour se réchauffer en terrasse. Le menu du jour, comme toute la cuisine du chef Hardiquest d’ailleurs, joue la tradition revisitée avec beaucoup de modernité, en promouvant l’identité culinaire bruxelloise à travers des produits locaux de très haute qualité.
La dégustation a commencé avec des délicieuses Frites au Gouda, accompagnées de Tacos à la truite et d’une version très originale d’un traditionnel Américain-Frites en amuse-bouche.
Après ce premier moment de réconfortante gourmandise, le chef a ainsi présente en entrée son idée de Tomate-Crevette, avec des crevettes grises de la mer du Nord recouvertes d’une émulsion de fumet de crustacés, une fine gelée de tomates-fenouil et du caviar d’Aquitaine, ainsi que de ses Moules en ceviche, accompagnées d’une surprenante glace au Leche de tigre.
Et dans un menu 100% belge, il ne pouvait pas manquer en tant que plat de résistance, le mijoté traditionnel des Flandres, le Waterzooï, préparé pour l’occasion avec du cabillaud, des oursins, des couteaux et des chips de topinambour.
Le dessert, seul plat qui ne s’inspirait pas d’un plat traditionnel, a terminé tout en audace ce beau repas. Insolite et surprenant, il était l’un des plats signature du chef Hardiquest qui nous a confié l’avoir crée pour un producteur viticole français il y a quelques années. Cet incroyable Sabayon aux cèpes et au café, accompagné de cèpes séchées et d’une glace au caramel beurre salée est totalement addictif. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il est accompagné de délicieux chocolats belges créés pour l’occasion par le collègue Pierre Marcolini. Que demander de plus ?
Par Lorena Lombardi