Lorsque vous êtes en voyage et que vous avez un petit creux, vous trouvez peut-être bien pratique de vous fier aux avis d’autres clients pour dénicher un bon restaurant. Pourtant, selon une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) publiée le 6 octobre, plus d’un tiers des avis émis sur internet seraient faux.
Ce taux de non-conformité s’expliquerait en grande partie par « la présence récurrente de pratiques commerciales trompeuses ». Celles-ci se traduisent le plus souvent par la rédaction de la part des professionnels eux-mêmes d’avis favorables sur leur propre entreprise. Le tout en se faisant passer pour un consommateur lambda. Certains commentaires négatifs sont aussi supprimés ou relégués dans les dernières pages. Tandis que de faux avis sur des concurrents peuvent aussi être publiés pour les décrédibiliser. Observées depuis 2010 par la DGCCRF, ces pratiques ont été repérées « en particulier dans le secteur de l’hôtellerie, dans certains organismes de formation mais aussi dans les services entre particuliers ».
41% des internautes ont déjà réalisé un achat spontané à la suite d’un avis positif
D’après la DGCCRF, 74 % des internautes ont déjà renoncé à acheter un produit à cause de commentaires ou d’avis négatifs et 41% des internautes ont déjà réalisé un achat spontané à la suite d’un avis positif. La lutte contre ces commentaires et références frauduleuses prend alors tout son sens. Face à leur récurrence, le cadre réglementaire a été renforcé pour améliorer l’information du consommateur, annonce la DGCCRF sur son site. Ainsi, « toute personne dont l’activité consiste à collecter, modérer ou diffuser des avis en ligne de consommateurs devra assurer une information loyale, claire et transparente sur les modalités de publication et de traitement de ces avis » à compter du 1er janvier 2018.