Du jardin à la tasse, la feuille de thé subit de nombreuses étapes. À chacune d’entre elles, des contaminants peuvent entrer en jeu. Même en quantité inférieure aux valeurs limites fixées par la réglementation, leur présence témoigne des pratiques liées à la culture et à la fabrication des thés verts.
Les résultats sont inquiétants : des traces de pesticides, de répulsifs d’oiseaux, pire encore des métaux lourds, ont été découvertes, y compris dans les sachets bio. Les conclusions ont été publiées dans le numéro de mars du magazine.
Seules trois marques sont « clean »
Parmi les thés testés, des produits de grandes surfaces et d’enseignes spécialisées : Lipton, Palais des thés, Mariage Frères, Twinings… Résultat : sur la totalité des thés analysés, qui viennent de Chine ou du Japon, seuls trois sont totalement exempts des molécules indésirables recherchées.
Des traces de substances cancérigènes
Dans les cas les plus graves, le test d‘UFC a mis en évidence des traces d’hydrocarbures potentiellement cancérigènes, des huiles minérales ou encore des métaux lourds. Il faut néanmoins préciser que les résidus nocifs découverts sont en quantité inférieure que les limites réglementaires imposées par l’Union européenne.
Le bio aussi…
Le thé vert bio n’est pas épargné. Certaines marques présentent même, selon UFC Que Choisir un taux de contamination supérieur au thé classique.
En cause : sans doute des lacunes dans les contrôles de l’Union européenne sur ces produits importés pour beaucoup du continent asiatique, où il existe des fraudes. Reste la protection du porte-monnaie. Selon l’enquête, les thés les plus chers au kilo sont les mieux notés. En tête : Dammann Frères suivi de Mariage Frères et Palais des thés.