Le Brexit complique la tâche aux jeunes travailleurs français, au Royaume-Uni c’est la fin des petits boulots pour les Français. Chaque année, de nombreux jeunes allaient passer quelques mois de l’autre côté de la Manche pour apprendre l’anglais et y travailler.
Une belle ligne sur un CV et des souvenirs à vie : dans le tourisme, dans des hôtels ou des restaurants, ou chez des familles britanniques, pour garder des enfants, de nombreux Français travaillent chaque année en Angleterre. Avant le 31 décembre dernier, c’était très simple de traverser la Manche pour effectuer un petit boulot. Mais le Brexit a tout changé.
Au cœur de Londres, dans un restaurant étoilé, un barman venu de Nantes (Loire-Atlantique) est l’un des derniers à avoir bénéficié de la libre-circulation des travailleurs. Vincent La Prairie est arrivé en septembre dernier, avant le changement des règles. S’il menait ce même projet après le Brexit, il aurait besoin d’un visa à 700 euros, auquel il faut rajouter huit semaines d’attente… Le tout sans aucune garantie.
Au Royaume-Uni, le permis de travail s’obtient désormais avec un système à points, comme en Australie, avec, par exemple, 10 points pour une maîtrise de l’anglais, 20 points pour une promesse d’embauche ou une candidature dans un secteur en tension.