Le nom fait référence aux pancartes jadis accrochées aux fenêtres des commerçants italiens à l’heure du déjeuner. C’est aussi une expression commune dans la bouche du chef italien de Modena à son restaurant trois étoiles L’Osteria Francescana, lorsqu’il accueille ses clients à la porte de sa table classée meilleure table au monde par le 50best.
Le chef qui signe aussi un restaurant à Florence pour la marque Gucci (Gucci Osteria), voit son arrivée à Dubaï avec beaucoup de réalisme, il connaît la destination avec ses hôtels de luxe encombrés de chefs expatriés, et ses enseignes qui s’implantent à coups de millions de dollars et disparaissent aussi vite qu’elles ont ouvert. Le chefs explique que seule la qualité de l’assiette primera en fin de course.
Peu d’hôtels dans les Emirats ne se vantent pas d’un nom audacieux, Jason Atherton, Guy Fieri, Yannick Alléno, Pierre Gagnaire ou Gordon Ramsay sont là, Alain Ducasse vient d’arriver, Mike Bagale l’ancien chef exécutif de Grant Achatz 3 étoiles Michelin à Chicago à Alinea est là aussi. C’est Dubaï, la ville ne connaît pas la nostalgie, elle fait belle mine face à ceux qui disent que Dubaï ne durera pas, que Dubaï est un mirage, mais une partie de la richesse mondiale se concentre ici, alors peu importe les jouets, ce qui compte c’est le bonheur qu’ils procurent.
Au cours des cinq derniers étés, Bottura a participé à un projet culinaire à Rimini, la ville balnéaire de l’Adriatique où il a passé son enfance durant les étés à l’âge d’or des années 1960 de La Bella Vita. Le chef est parti de cette idée pour proposer son offre culinaire à Dubaï, «Le but est de démocratiser et de démystifier le monde culinaire et de partager davantage de bons plats avec plus de gens», a-t-il déclaré. « L’esprit de Fellini est omniprésent en moi, la culture pop italienne coule dans mon sang, j’ai rêvé d’ouvrir ce lieu et je le fais. »
Bottura s’amuse, il va proposer aux clients de Dubaï des bols de pâtes en tailles S-XL et fera rouler un chariot à glaces sur du sable importé de Rimini.
Il y a trois ans le W Hotel, complexe au design audacieux posé sur le sable du golfe, a proposé de faire de la fantaisie de Fellini une réalité version Bottura. Installé sur le quartier de la Palm le restaurant fait face au Golfe Persique, le sable des plages arrive du désert saoudien, celui du restaurant de Rimini, il contraste en couleur, » Tout est faux, tout est ironique « , sourit-il.
« Notre inspiration vient de La Dolce Vita, de ses années de prospérité économique et artistique en Italie, alors nous remixons des recettes que vous trouveriez dans un club de plage des années 1960», explique le responsable du restaurant, qui indique aussi » ici nous voulons que les clients retrouvent un esprit de famille, une façon d’amener le passé dans le futur « , le chef sera à Dubaï durant le mois de mars prochain, ce sera le moment de visiter la nouvelle table de Bottura.