Cet accord qui devrait s’appliquer à partir de janvier 2021, vise à renforcer les contrôles le long de la chaîne d’approvisionnement. Cela doit notamment permettre de garantir que les produits biologiques importés pour pouvoir faire face à l’appétit croissant des consommateurs européens pour le bio soient conformes aux normes de l’UE. Un avantage immense pour le consommateur avec des produits de bien meilleure qualité, mais aussi la fin d’une situation grotesque qui générait de la concurrence déloyale avec les fermiers européens.
La conversion des agriculteurs européens vers le bio – Un autre enjeu de cette nouvelle réglementation est de faciliter la conversion d’agriculteurs européens vers le bio. Ainsi les petits producteurs pourront obtenir une certification de groupe afin d’économiser temps et argent. L’approvisionnement en semences biologiques et animaux doit être augmenté.
Les agriculteurs seront par ailleurs contraints d’appliquer « un ensemble de nouvelles mesures pour éviter la contamination » par des pesticides chimiques ou des engrais synthétiques, au risque de perdre le statut de produit biologique, explique par ailleurs le Parlement européen. Néanmoins la question sensible des seuils de pesticides acceptables n’a pas été résolue dans cette révision, face à des avis et des législations très différents selon les Etats.
Les différents acteurs de la chaîne de production bio, ont estimé, dans un communiqué, qu’un nombre de points devaient encore être clarifiés pour s’assurer que cette nouvelle réglementation soit applicable au travail quotidien de toutes les parties de la chaîne de production du bio ». L’agriculture bio occupait en 2016 plus de 6,7% des terres agricoles européennes et les ventes de produits bio ont atteint 30,7 milliards d’euros, avec une vive croissance annuelle de 12%.