C’est un chef engagé qui a pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’inaction et la corruption que subit le Liban depuis plusieurs années et notamment depuis l’effroyable explosion du 4 août 2020 à Beyrouth. Le chef parisien étoilé Alan Geaam avoue dans un long message ne pas comprendre le mode de fonctionnement de ce pays où de plus en plus de gens sont laissés pour compte alors que d’autres viennent sur place pour faire la fête.
« À la mémoire de ceux que nous avons perdu le 4 août 2020. – Cette date sombre qui fait frémir tous les Libanais sonne comme une grande injustice et reste pleine d’incompréhension, de questions sans réponse.
Des images qui ont hanté nos esprits et qui restent aujourd’hui gravées dans nos mémoires. Nous avons tous perdu un proche ce jour là. Le pays tout entier s’est déchiré.
Et pourquoi ? La négligence d’un non-gouvernement qui tue son pays et son peuple à petit feu en toute impunité.
Un peuple qui n’a pas droit à la vérité après le drame qu’il a vécu .
Je n’ai pas pour habitude de prendre part à ces sujets, mais la situation est grave !
La livre libanaise au plus bas, 2 heures d’électricité par jour en 2023, un SMIC à 70 € mensuel, pas de président, pas de gouvernement, personne qui gère la banque du Liban. Un peuple dont les économies d’une vie ont disparu en fumée, bloquées en banque. Un peuple, dont les maladies liées à la conservation des aliments n’ont jamais été aussi présentes de mémoire d’homme.
Pas de marché administratif, pénurie de médecins et de médicaments, les hôpitaux pour les riches et les pauvres meurent dans l’indifférence.
Mais les restaurants, plages, bars et boîtes de nuit sont pleins à craquer, les billets d’avion pour Beyrouth sont plus chers que Las Vegas !
Les Libanais savent continuer à vivre et à faire la fête, ils sont connus pour leur résilience, leur endurance, leur mental à toute épreuve. La diaspora libanaise reste soudée et aide sa famille encore et toujours comme elle l’a toujours fait.
Mais est-ce la bonne méthode ?«