Le complexe hôtelier de luxe Sharaan qui va être construit en Arabie Saoudite, prendra place dans les falaises du désert d’Al-Ula, situé à 220 kilomètres de Médine, tout proche d’un site du patrimoine mondial de l’UNESCO a rapporté CNN–.
En 2018, plusieurs grands chefs français auréolés de trois étoiles au guide Michelin ont réalisé des dîners sur place dans le désert, un très luxueux évènement qui avait pour but de faire la promotion touristique du site archéologique.
L’architecte français a été désigné par la Commission Royale pour Al-Ula, dont le conseil d’administration est présidé par le prince héritier Mohammed Ben Salman. Le complexe haut de gamme est composé de quarante suites, trois villas et quatorze pavillons privés.
Une cour circulaire taillée dans la roche – La particularité de cet ensemble hôtelier est que l’architecte a souhaité l’intégrer dans la roche afin qu’il s’accorde parfaitement à l’atmosphère des lieux. Sur les images dévoilées, on aperçoit des balcons donnant sur un paysage désertique. Une large cour circulaire sera également creusée dans la roche.
Avec ce projet confié à un grand architecte, le régime saoudien compte mettre en avant ses atouts touristiques. Le complexe hôtelier devrait ouvrir en 2024. Le site archéologique saoudien de Al-Ula devrait devenir à terme le symbole de l’ouverture du royaume et de son développement touristique – 2 millions de visiteurs annuels à l’horizon 2035.
« Comment créer un lieu d’hospitalité sur un site rimant avec naissance de l’humanité – les premières traces d’activité humaine remontent ici à 200 000 ans, souvenirs nabatéens et « œuvres d’art naturelles », pour reprendre le mot de Jean Nouvel commentant le travail de l’air et du temps sur les roches. « Une rencontre entre le paysage et l’histoire », poursuit l’architecte, qui entend embrasser dans sa réflexion et son projet autant les habitudes de vie des Nabatéens et leur rapport à l’environnement que la préservation de ce musée géologique et archéologique à ciel ouvert. Une ambition paradoxale redessinant des formes tout en s’effaçant dans le site… Et Jean Nouvel de conclure : « Cette création devient en soi un acte culturel. » a indiqué le magazine Le Point.