Lisez ci-dessous ce qu’en dit le journal Le Monde
Les coquilles Saint-Jacques se portent bien en baie de Seine et baie de Saint-Brieuc. Selon les résultats de deux campagnes d’évaluation de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), publiés mardi 25 septembre, les stocks de coquilles sont au plus haut dans cette zone. L’organisme a évalué à 63 600 tonnes la biomasse de coquilles exploitable en baie de Seine, contre 48 600 tonnes en 2017, une année déjà record. En baie de Saint-Brieuc, elle est de 25 000 tonnes, contre 18 700 tonnes en 2017.
« Ces nouveaux records confirment la tendance plutôt favorable observée depuis le début des années 2000, en lien avec la gestion vertueuse mise en place par les pêcheries françaises », souligne l’Ifremer, qui cite notamment la mise en place de dates et d’horaires de pêche ou l’amélioration de la sélectivité des engins avec l’utilisation d’anneaux de drague de taille plus importante.
En revanche, l’Ifremer relève que la situation est moins favorable juste à l’extérieur de la baie de Seine, avec une biomasse totale dépassant à peine 7 800 tonnes, contre 18 800 tonnes en 2017. Cette zone est moins réglementée et très fréquentée par les flottilles internationales, note Eric Foucher, chercheur à l’Ifremer.
En baie de Saint-Brieuc, la biomasse totale tous âges confondus dépasse cette année 48 400 tonnes, dont presque 40 000 tonnes de coquilles adultes, c’est-à-dire de deux ans et plus. La biomasse exploitable, constituée des animaux qui atteignent la taille réglementaire pour cette zone de 102 mm, est à plus de 25 000 tonnes. « Ces chiffres n’avaient jamais été observés depuis 1973 », note l’institut.
Deux campagnes d’évaluation des stocks sont menées chaque année par l’Ifremer sur ces deux gisements de coquilles Saint-Jacques, qui représentent 80 % environ des débarquements en France. La première, en baie de Seine, a eu lieu du 2 au 18 juillet. La seconde, en baie de Saint-Brieuc, s’est déroulée du 26 août au 7 septembre.
Cette pêche raisonnée de la coquille Saint-Jacques a suscité, à la fin de l’été, des accrochages entre bateaux français et britanniques, les premiers étant contraints d’attendre le 1er octobre pour pêcher le mollusque mais pas les seconds.