227.000 tonnes, 90.000 m2 de moquettes, 2.747 cabines, 2.300 membres de l’équipage de plus 70 nationalités différentes, 24 ascenseurs, 18 étages, sept quartiers et un bateau totalement connecté où l’électronique a pris le pouvoir.
Entre les activités, les restaurants, les boutiques… Il faut plus de sept jours pour tout voir, alors partout dans le paquebot vous serez connecté sur le net, des tablettes pour vous guider, possibilité de partager en grand écran vos expériences via les réseaux sociaux en live.
Il faut dire que le paquebot est un grand centre commercial et ludique, restaurants, boutiques, mini-golf, mur d’escalade, tyrolienne, spa, plusieurs piscines avec toboggans géants, casino, de nombreux spectacles, etc., la compagnie américaine a décidé de jouer à fond la carte du » fun ship » en misant sur le divertissement de masse.
Mais le plus grand tour de force reste celui qui consiste à remplir près de 10.000 estomacs chaque jours.
Un travail logistique de titan dont s’acquitte le directeur des 18 restaurants de Harmony, Dominique Gamba, l’un des rares Français avec Thierry Houlbert le master-chef pâtissier à être membres de l’équipage. » Nous faisons 20.000 repas par jour, ce qui représente en moyenne près de 10 millions de repas par année « , Il faut dire que les stocks qui courent sur deux étages sont dignes de Gargantua.
Chaque semaine, pas moins de 35 camions viennent embarquer des dizaines de tonnes de nourriture : 150.000 pains, 100.000 œufs frais, 20.000 yaourts…
Un approvisionnement géré au cordeau. » Nous connaissons très bien la consommation de chaque plein « , assure le directeur des restaurants. Et pour cause : tout ce qui est consommé à bord est enregistré puis gardé en mémoire dans une base de données. » Ça nous permet de nous ajuster au fur et à mesure de la saison et de ne pas manquer. C’est très important, dès que l’on manque de quelque chose on est obligé de réimprimer les menus. »
Ne pas manquer ou ne pas gâcher. Sur le plus gros paquebot du monde, la gestion des déchets est centrale. Le directeur des restaurants explique : » Tout est gardé, recyclé ou brûlé. Rien n’est jeter par dessus bord, tout est compacté puis déchargé en port … Ça nous coûte une petite fortune… » indique t’il.
Car l’énormité a un prix. A terme, le paquebot payé plus d’un milliard d’euros à la société de construction navale STX France devrait être rentable d’ici sept à dix ans, pour une durée de vie du paquebot estimée à 25 ans au sein de la compagnie.