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Les Français retournent aux fourneaux
L’engouement croissant du « fait maison » engendre un vrai boom du petit électroménager. Il existe aujourd’hui des appareils pour tout faire soi-même. Les Français se remettent à cuisiner… et aiment ça !
Manger ? Les Français y consacrent 2 heures 22 en moyenne (1) par jour.
Fiers de leur gastronomie et de ses savoir-faire, ils aiment se retrouver autour de bons petits plats pour des moments conviviaux en famille ou entre amis. Ils sont même 84 % (2) à favoriser la cuisine « maison ». Pour des raisons de goût et de qualité, bien sûr, mais aussi parce que les scandales alimentaires successifs (vache folle, dioxine, viande de cheval, grippe aviaire…) les ont un peu échaudés.
1/La soif d’apprendre la cuisine
Preuve en est le succès des cours et ateliers de cuisine, des émissions culinaires à la télévision, des magazines et livres sur le sujet… et même des blogs : depuis 10 ans, leur nombre n’a cessé de grimper, jusqu’à dépasser les 4 000 aujourd’hui, sans compter les innombrables photos et vidéos postées sur les réseaux sociaux -comme Instagram- où les utilisateurs partagent leurs recettes.
« Avant, nos mères savaient cuisiner parce que nos grands-mères leur avaient appris. Puis cette tradition s’est plus ou moins perdue. […] Aujourd’hui, il y a un retour vers les vraies valeurs. Les gens ont envie d’apprendre à bien manger », souligne le chef étoilé Cyril Lignac qui a ouvert une école à son nom sur Paris.
2/Le boom de l’équipement
Cette tendance du « bien manger » et du « produit maison » implique de s’équiper. Dans les cuisines, à côté de la traditionnelle friteuse et du gaufrier, se sont alignés une plancha, une yaourtière, une machine à pain, un thermomix… et plus récemment un blender chauffant ou une centrifugeuse.
Ces appareils permettent de tout réaliser soi-même : son pain, ses yaourts, ses glaces, sa soupe, son jus de fruits… Les extracteurs de jus ont d’ailleurs vu leurs ventes bondir de 71 % sur l’année écoulée ! Du jamais vu.
3/Le retour des produits locaux
Ainsi paré, reste au chef en herbe à travailler de bons produits en piochant dans les aliments bio, locaux, frais, du terroir, voire issus de son propre jardin. Cette volonté de consommer des denrées fabriquées près de chez soi porte même un nom : le locavorisme , autrement dit favoriser le local. Selon l’institut Iri, le marché des produits de grande consommation a gagné 0,7 % en valeur en 2016 uniquement grâce au bio et aux produits locaux issus des PME. Les circuits de distribution « alternatifs » comme les petites épiceries ou les marchés ont également tiré leur épingle du jeu.
4/La satisfaction personnelle
A cela s’ajoute la satisfaction personnelle d’avoir « cuisiné maison », le fameux « C’est moi qui l’ai fait ! » comme réalisation ou moyen d’expression. On ne fait plus la « popote », on n’amène plus sa « tambouille », mais on cuisine avec un grand C, car, faut-il le rappeler, c’est une source de plaisir en soi.