Le traiteur Fauchon, célèbre pour ses macarons, ses chocolats et son épicerie fine, a annoncé, mardi 23 juin, avoir sollicité auprès du tribunal de commerce « l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire », après avoir souffert des conséquences de la crise sanitaire.
Cette procédure concerne, pour l’instant, ses activités en propre, c’est-à-dire le siège social et les trois magasins parisiens situés place de la Madeleine, adresse parisienne emblématique de la marque depuis plus de cent trente ans, regroupés au sein de la filiale Fauchon SAS, a précisé une porte-parole à l’Agence France-Presse (AFP).
Ces deux boutiques situées aux numéros 24 et 30 de la place de la Madeleine, le magasin de thés situé au sein de l’hôtel Fauchon ainsi que le siège emploient 130 personnes.
Le chiffre d’affaires de la maison mère a été « durement impacté » par les mouvements des « gilets jaunes » et de protestation contre la réforme des retraites, puis par les semaines de fermeture imposées par l’épidémie de Covid-19, alors que les « coûts d’exploitation » des magasins parisiens « sont devenus insoutenables », précise Fauchon dans un communiqué.
« Cette restructuration est une étape indispensable à la réorganisation de l’entreprise et au maintien de ses équilibres vitaux », estime la direction, jugeant cette solution « la plus adaptée pour faire face à la situation de déficit financier, notamment de ses magasins place de la Madeleine », selon la même source.
Elle doit permettre de « rétablir l’équilibre d’exploitation de l’entreprise, de conforter les liens avec ses partenaires et de pérenniser son activité, afin de renforcer le déploiement de sa marque qui compte actuellement 73 boutiques et restaurants dans le monde, dont 30 au Japon, 20 en France et 15 au Moyen-Orient, exploités en franchise ».