La consommation de produits carnés des Français augmente, si l’on prend en compte la restauration hors domicile, mais elle est en repli si l’on regarde uniquement les achats en volume de viande par les ménages. Cela peut paraître étonnant, mais les Français ont semble-t-il mangé davantage de viande en 2018.
En effet, une étude de l’interprofession de la filière viande Interbev (association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) publiée le mois dernier estime que la consommation de viande bovine -boeuf et veau- a augmenté de +2,2 % en un an, en prenant en compte les assiettes dégustées dans les foyers, dans les restaurants ou les cantines, mais aussi les produits industriels transformés.
Cette progression est avant tout tirée par le steak haché, qui représente à lui seul plus de la moitié de la viande bovine vendue dans les supermarchés, notamment grâce au succès des burgers. Parmi les autres espèces, c’est le porc qui reste incontestablement le grand favori des papilles, pesant 46% des quantités de viande de boucherie et de volailles achetées en 2017.
Même si en l’espace de dix ans, le volume de viande fraîche achetée par les ménages était en repli, toutes espèces confondues. Les achats de viande hachée, d’élaborés (saucisses à cuire, brochettes) et de poulet, font néanmoins exception, plus particulièrement ceux de morceaux de poulet découpé. Des données qui reflètent bien les nouveaux comportements des Français, qui, malgré le succès des émissions culinaires, sont de moins en moins nombreux à se lancer dans une blanquette de veau ou un boeuf bourguignon « fait maison ». Leur choix se porte davantage sur les produits transformés, plus rapides et simples à cuisiner et surtout moins chers.
Aux Etats-Unis, le « sans viande » gagne du terrain – Après plusieurs autres villes américaines, New York a décidé de supprimer la viande de ses cantines scolaires un jour par semaine. Ce sera le lundi, a annoncé la semaine dernière Bill de Blasio, le maire de la ville, pour qui il s’agit « d’une question de santé et d’environnement ». En effet, en plus d’être régulièrement pointée du doigt en raison de la souffrance animale qu’elle engendre, la production de viande est une des premières sources de pollution et de gaspillage de l’eau. L’élevage est un des premiers responsables des émissions des gaz à effet de serre dans le monde. Par ailleurs, il a été démontré que la surconsommation de viande, et en particulier la charcuterie, était dangereuse pour la santé.