Yvan Zaplatilek est décédé ce milieu de semaine – Beaucoup d’amis se souviennent de YVAN comme quelqu’un de joyeux, de généreux, qui aimait rire, et chambrer, ils se souviendront aussi de ses restaurants parisiens comme des lieux de fête où l’ont croisait artistes, célébrités et stars de la nuit.

On oubliera pas aussi que Yvan était un très bon chef, qui déjà dans les années 80 avait compris, que la gastronomie pouvait être joyeuse mais sérieuse dans l’assiette, délurée et respectueuse des traditions. Éternel gamin, il était émerveillé par le monde de la cuisine, ses yeux pétillaient lorsqu’il pouvait collaborer avec des grands chefs.

Yvan Zaplatilek, tout le monde le connaissait sous le patronyme de YVAN, blond et charmeur, amateur de Champagne, on dansait autour des tables et même parfois au dessus, le chef a exploité plusieurs restaurants à Paris, le « Yvan » rue Jean Mermoz dans le 8ème, mais aussi peu de temps après « Le Petit Yvan » juste à côté.
Rien ne prédisposait Yvan à être cuisinier, fils d’architecte d’intérieur spécialisé dans l’hôtellerie, il découvre le monde de la restauration en suivant son père sur ses chantiers. L’ambiance des cuisines l’attire, à tel point que c’est le métier qu’il choisit.
Né à Bruxelles le 17 septembre 1962, c’est à 14 ans qu’il entre à l’Ecole hôtelière de Namur puis après un service militaire au poste de cuisinier du Roi de Belgique, il intègre le restaurant « Romeyer » pour y apprendre le métier sur le tas. Là il comprend que la cuisine est affaire de connaissance mais surtout de passion.
Jeune, Yvan arrive ensuite à Paris au « Dodin Bouffant » auprès de Jacques Manière, et puis chez « Olympe » de la chef Dominique Nahmias, là il découvre les saveurs de la cuisine française, la cuisine méditerranéenne, mais aussi un monde de paillette, une table fréquentée par par le tout Paris du show bizz.
En 1987, il ouvre son premier restaurant, rue de la Montagne Ste Geneviève, trois ans plus tard il déménage près du Rond Point des Champs-Élysées.
Son talent, sa convivialité et son dynamisme ont rapidement fait de son établissement l’un des rendez-vous des jet-setteurs gourmets parisiens, papillon de nuit, insomniaque les soirées finissaient souvent bien arrosées entourées d’amis, puis chef Michou ou chez Castel.
Il y proposait à ses convives une cuisine basée sur les produits du Nord, le tout ponctué de saveurs bien françaises, entre grands classiques et déjà une bistronomie décomplexée.

On l’a vu ensuite au Yvan-sur-Seine, quai du Louvre dans le 1er, puis avenue des Champs-Élysées au Café Montecristo, mais aussi à Saint-Tropez, à Saint-Barth, en Tunisie et lors de nombreux festival culinaires à travers le monde…

Sa dernière apparition publique était aux obsèques de son amie la chanteuse Régine au mois de mai 2022. Un oiseau de nuit à rejoint cette semaine nombreux de ses fidèles amis, notamment les artistes Michou et Jean-Claude Brialy…

Adieu l’ami, l’artiste, le compagnon de nombreux festivals de cuisine