Manger des fruits et des légumes frais devient de plus en plus difficile pour de nombreux ménages. Les prix des fruits frais issus de l’agriculture conventionnelle ont augmenté de 17% sur un an contre 6% pour le bio. Pour les légumes les hausses ne sont que de 4% en conventionnel et de 1% en bio. Cette étude a réalisé sur 75 relevés de prix du 30 mai au 12 juin dans des supermarchés, des magasins bios et des marchés dans 26 départements.
Le panier bio à 59,61 euros – l’achat d’un panier de huit sortes de fruits (pomme, melon, abricot, cerise, fraise, pêche, nectarine et poire, à raison d’un kilo ou pièce par variété) coûte 35,36 euros en conventionnel et 59,61 euros pour du bio.
Les fruits qui augmentent le plus sont les nectarines (+ 26%), les poires (+24%) et les pêches (+21%). Du côté des légumes, la palme de la plus forte augmentation revient à l’aubergine (+44%). La tomate, légume le plus consommé des Français, enregistre une hausse de 14% en bio et 12% en conventionnel.
Les producteurs pas gagnants – Cette hausse est corrélée au confinement et à la situation sanitaire explique l’association. Le manque de main-d’œuvre et la concurrence des maraîchers étrangers sont en grande partie responsable de cette hausse. Pendant le confinement, les grandes surfaces se sont fournies en produits français, plus chers que leurs concurrents étrangers.
Paradoxalement l’augmentation du prix des denrées ne profite pas aux producteurs. En effet les coûts de transport ont augmenté de presque 30%. La météo a aussi joué un rôle défavorable dans la culture de certains fruits et légumes. Au final, les augmentations demeurent néanmoins très importantes pour les consommateurs sans pouvoir s’assurer de surcroît d’une meilleure rémunération des producteurs.