C’est au Palais de la Bourse en plein centre ville de Bordeaux que se déroulait l’évènement gastronomique, on pouvait y retrouver les meilleurs vignerons, mais aussi un panel assez impressionnant de vins espagnols. Plus d’une centaine de producteurs et distributeurs espagnols sélectionnés par le Wine Spectator étaientt présents, dans une sorte de Taste Of Spain, des dégustations seront organisées.
L’Espagne est très active sur le marché viticole mondial, le bilan de l’évolution du secteur est impressionnante, mêlant tradition et modernité, l’offre devient passionnante et capte le marché mondial dans son intégralité.
Lors de leur venue, les chefs Ferran Adrià et José Andrés ont présenté la richesse et la diversité des vins et des terroirs espagnols, ils ont expliqué le lien fort que la gastronomie espagnole a crée avec les vins ibériques depuis deux décennies.
L’ouverture de nouveaux marchés notamment aux Etats-Unis et en Amérique du sud, a permis à l’Espagne de développer ses vignobles, depuis quelques années de vraies Winery on vu le jour, des investissements colossaux ont été faits sur le secteur avec notamment de techniques pointues de vinification, mais aussi par la construction de bâtiments signés par de grands noms de l’architecture contemporaine.
L’Espagne est le « pays d’honneur » du Salon Vinexpo, la soirée consacrée aux plus grands crus et aux stars de la gastronomie hispanique a quelque peu énervé les viticulteurs du sud de la FRANCE. Une invitation jugée comme une « provocation » par les viticulteurs du Languedoc-Roussillon confrontés aux importations à bas prix de vins espagnols et à une baisse des cours après plusieurs années d’embellie.
Si malgré quelques craintes le Salon n’a pas vu l’ombre d’un tracteur ou d’un viticulteur en colère, leur voix s’est faite entendre et le sujet s’est retrouvé au centre de la visite du ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, lors de son inauguration. « J’entends l’exaspération qui peut exister dans un certain nombre de filières, mais on ne fait pas avancer les dossiers avec de la violence », a expliqué le ministre à l’AFP, faisant allusion à une série d’actions menées contre la grande distribution ou le négoce accusés d’importer du vin espagnol à bas prix.
Le problème est particulièrement sensible depuis plusieurs mois notamment sur les vins premiers prix vendus en Bag-in-Box. « De grandes enseignes de la distribution et les plus gros négociants s’alimentent en vin espagnol pour des marques au nom français qui se fournissaient jusqu’à présent chez nous. L’origine espagnole est simplement notée au dos du packaging et en tout petit. Les conséquences sont indiscutables. L’an dernier nous avons perdu 25 % de ventes en volumes et les exportations depuis l’Espagne ont augmenté de 25 % ». Un phénomène qui n’est pourtant pas nouveau, puisque, si l’Espagne est le premier exportateur mondial de vin en vrac, la France est depuis des années son premier client.
Le goût de l’Espagne était donc célébré autour des grands vins, par une grande fête où de beaux flacons ont permis de découvrir un échantillon des meilleurs vins espagnols. Ferrán Adrià et José Andrés ont accompagné d’une douzaine de chefs de renoms durant la journée.
Le chef Albert Raurich a préparé des haricots de Santa Pau aux des palourdes, Andreu Genestra ses crevettes rouges aux amandes vertes, Diego Gallegos son gaspacho de tomate verte aux filets de sardines grillées, Javier Olleros des coquilles Saint-Jacques – porc/sel, algues et tomate, Marcos Morán un ragoût de tripes de morue, Rubén Sánchez-Camacho ses planchas, Aurelio Morales une oreille de porc épicée, Ignacio Echapresto sa version Rioja de la morue, Juan Carlos Padrón son boudin noir au turron, Miguel Mayor Ange son riz de canard, Pablo Loureiro ses morceaux de confit de thon.