« Il y a déjà eu des cas similaires, où ces vidéos venues de caméras cachées illégales étaient visionnées. Mais c’est la première fois que nous avons à faire à des caméras qui diffusent en direct sur le Web », a affirmé la police Sud-coréenne à CNN. Deux suspects ont été arrêtés, deux autres font l’objet d’une enquête.
Les caméras espions diffusaient en direct sur Internet les ébats de plus de 800 couples, dans 30 hôtels différents. La police sud-coréenne a découvert des caméras cachées dans 42 chambres différentes à travers le pays. Reliées à un site internet, elles diffusaient en direct les ébats des clients, venus profiter de ces motels « discrets ».
Les caméras miniatures étaient cachées à divers endroits des chambres : dans les box télé, les bouches d’aération et même dans les sèche-cheveux. 800 couples ont été filmés à leur insu. Elles sont restées en place pendant trois mois, avant que la police ne découvre l’affaire.
Enregistrant en permanence, les caméras étaient reliées à un site Internet mis en place pour satisfaire les adeptes de ce genre de pornographie illégale. Le site, hébergé sur un serveur étranger, rassemblait plus de 4000 utilisateurs, et proposait un abonnement à ses visiteurs permettant de visionner en replay les « meilleurs » passages, le tout pour une quarantaine d’euros.
Fléau de caméras espions – Ces caméras cachées ne sont pas un cas isolé en Corée du Sud. Bien au contraire, elles sont l’illustration d’un phénomène de société inquiétant : le « molka ». Cette pratique consiste à placer des mini-caméras dans des lieux intimes tels que des vestiaires ou des cabines d’essayage, ou même au bout de ses chaussures pour filmer sous les jupes des femmes. Les images sont diffusées ensuite sur des sites Internet.
Un fléau qui avait poussé quelque 22.000 femmes à manifester l’année dernière pour exprimer leur colère face à l’inaction des autorités. En 2017, plus de 5000 hommes ont été poursuivis pour des affaires de « molka » en Corée du Sud. 2% d’entre eux seulement ont été condamnés.