Comme souvent dans des périodes de tensions crées par l’actualité, ou de crise économique, ce sont les activités de loisirs et touristiques qui sont touchées de plein fouet. Paris a connu ce phénomène de nombreuses fois, mais rebondi systématiquement grâce à son fort potentiel à capter les touristes. Autre capitale touchée en son coeur, Bruxelles qui va devoir faire face à une morosité liée aux attentats et aux références aux cellules terroristes qui ont fait les gros titres de l’actualité dans le monde entier.

Bruxelles a souvent été comparée à un arrière-camp européen du terrorisme islamiste, il faut dire que l’histoire récente et les faits ont démontré qu’il y avait un problème récurent depuis de nombreuses années, et que les autorités ont laissé s’installer les dérives communautaires.  La tuerie du Musée juif de Bruxelles en mai 2014, la cellule de Verviers démantelée en janvier 2015, l’attaque avortée dans un Thalys Bruxelles-Paris en août 2015, les attentats de Paris de novembre 2015 et ceux de Bruxelles le mois dernier ont projeté le quartier de Molenbeek dans l’actualité.

C’est sur le quotidien L’Echo que l’on apprend que le restaurant étoilé  » Comme Chez soi  » à Bruxelles subit fortement le contre-coup économique des attentats, mais pas seulement…

 » Bruxelles mourante « 

Le restaurant étoilé Comme Chez Soi, situé place Rouppe à Bruxelles, a dû mettre une partie de son personnel en chômage temporaire. Un symptôme, selon son chef Lionel Rigolet, interrogé samedi dans L’Echo et De Tijd, d’une « Bruxelles mourante ».
   

Le Comme Chez Soi va fêter ses 90 bougies dans quelques semaines. Le restaurant n’avait cependant encore jamais dû laisser une partie de son personnel à la maison. Il fêtera en juin lors d’un grand banquet ses deux étoiles Michelin, dont il dispose déjà depuis cinquante ans. Interrogé à cette occasion avec Pierre Wynants, le précédent chef des lieux, Lionel Rigolet se montre inquiet pour Bruxelles. « Les restaurants et hôtels sont quasiment vides. Dans le centre-ville, les commerces ferment les uns après les autres », constate-t-il dans De Tijd.
     

Le chef du Comme Chez Soi fait allusion aux attentats à Paris et Bruxelles mais il ne s’en tient pas qu’à ceux-ci. « L’été passé, nous avons perdu 18.000 euros de chiffre d’affaires en deux mois après l’installation du piétonnier. Il y aussi les problèmes avec les tunnels. Depuis que le tunnel Stéphanie est fermé, nous n’avons plus de clients d’Uccle et des environs. Tout le monde évite le centre-ville. »
     « Par contre, le métier devient de plus en plus compliqué. Voyez à Bruxelles, le piétonnier du centre-ville imposé, les tunnels fermés et puis les attentats: le centre-ville pose problème et les étrangers ne viennent plus », renchérit-il dans L’Echo.

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