Alors Feu de paille, projet marketing ou au contraire une révolution de l’univers de la restauration qui va perdurer ? … en tout cas ce succès qui ne cesse de grandir fait s’interroger beaucoup de chefs, de restaurateurs, d’entrepreneurs qui sans l’exprimer clairement jalousent quelque peu le succès de ces deux jeunes entrepreneurs soutenus par l’homme d’affaire Xavier Niel.
7 affaires crées en 3 ans, succès financier, succès médiatique et entrepreneurial autant dire que c’est un cas d’école dans une économie française à la croissance fluctuante et face à un avenir incertain.
Tellement que même le magazine M Le Monde y consacre un article.
Pour entrer chez Big Mamma, il faut s’armer de patience. Le concept de restauration italienne lancé par Victor Lugger et Tigrane Seydoux marche du feu de Dieu depuis son implantation à Paris, en avril 2015. Les enseignes ne prenant pas de réservation, les queues pour entrer durent longtemps, très longtemps… Et elles ne diminuent pas, alors que le duo, d’une efficacité redoutable, multiplie les adresses dans la capitale : sept lieux en trois ans.
Dernière ouverture en date, la Felicita, dans l’incubateur de start-up Station F de Xavier Niel (actionnaire à titre personnel du Monde), accumule les superlatifs : 4 500 m2 de surface dont 1 000 m2 de terrasse, 1 200 couverts, 144 salariés, sept points de restauration, dont une caffeteriaouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24… Et surtout une fréquentation au diapason : entre 1 500 et 3 000 couverts par jour depuis son lancement, le 26 mai. L’enseigne, régulièrement complète, s’est même retrouvée en rupture de stock.
Pendant que la presse relaie l’ampleur atypique du projet (« La Felicita, nouveau restaurant XXL », « Big Mamma voit les choses en grand », « Big Mamma ouvre le plus grand restaurant d’Europe »), que le hashtag #bigmamma explose sur les réseaux sociaux, que les Parisiens s’enflamment pour des planches d’antipasti à 8 euros et des « toasty negroni » à 7 euros, il reste une irréductible poche de résistance : celle des chefs. Et elle en dit long sur le fonctionnement de la gastronomie en France.
Un coup d’avance sur les tendances
Certains d’entre eux considèrent avec dédain Big Mamma, qu’ils trouvent « sans âme » et résument à un projet marketing, dont la principale vocation serait de rapporter gros aux fondateurs. « Il n’y a pas d’amour dans leur projet, la cuisine n’est pas leur métier. Ça ne me dérange pas, mais on ne fait pas le même job. Ils créent des restaurants…
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