Construit en 1906, le palace britannique aurait été cédé pour environ 900 millions d’euros à un mystérieux acquéreur qatarien dont le nom n’a pas été révélé.
La vente a été annoncée par le cabinet d’avocats britannique Macfarlanes, qui a conseillé l’investisseur du Qatar dont le nom n’a pas été révélé. « C’est un privilège de devenir le nouveau propriétaire de l’emblématique hôtel Ritz et d’avoir l’occasion de perpétuer son style et ses traditions », a déclaré un porte-parole du mystérieux acquéreur, dans un message relayé par Macfarlanes.
Le Ritz London compte 130 chambres, allant de 650 livres la nuit (730 euros) à plus de 6 000 livres pour la plus grande suite (6 725 euros). Le porte-parole explique que la priorité est d’aider le personnel, fort de 450 employés, de cet hôtel fondé en 1906 et de rouvrir les portes de l’établissement le plus vite possible une fois la pandémie de coronavirus terminée.
Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé mais il se situe entre 700 et 800 millions de livres, selon la presse britannique. Cela faisait plusieurs mois que la famille britannique Barclay cherchait à vendre l’hôtel, qu’elle avait acquis en 1995 pour 75 millions de livres.
Le Ritz était le joyau de leur empire estimé jusqu’alors à huit milliards de livres, et qui compte notamment le quotidien conservateur le Daily Telegraph, proche du Premier ministre Boris Johnson. La cession de l’hôtel a mis en lumière la mésentente des deux frères jumeaux David et Frederick, qui n’étaient pas d’accord sur le prix de vente, selon la presse britannique. « Nous sommes surpris et perturbés par l’annonce selon laquelle l’hôtel Ritz a été soi-disant vendu », a déclaré Frederick Barclay, dans une déclaration obtenue par Bloomberg. « Nous n’avons été ni consultés, ni n’avons approuvé cette vente », a-t-il ajouté.
Il avait déjà prévenu avant la vente être prêt à lancer une action en justice en cas de prix de cession trop bas, et avait assuré avoir reçu des offres dépassant le milliard de livres. La famille Barclay s’est trouvée récemment en pleine tourmente autour d’une affaire d’écoutes illicites sur fond de conflit dans la manière de gérer leurs affaires. Frederick Barclay avait affirmé devant la justice que son neveu l’avait secrètement enregistré pendant plusieurs mois. L’homme d’affaires de 85 ans et sa fille ont engagé à cet égard des poursuites à l’encontre des trois fils de son frère et du fils de l’un d’eux.