Lisez ci-dessous ou cliquez sur le LINK pour retrouver l’article original.
Avec ses vins d’auteurs, la Française enivre le tout-New York. Rencontre.
Séverine Perru, Française installée aux Etats-Unis depuis 2012, est sommelière. Un titre un rien ronflant pour la jeune femme rousse qu’on appelle « Sev » et qui a tatoué « Jura » et « wine » sur ses phalanges. C’est pourtant bien elle la « wine director » de ce bar très coté de New York : The Ten Bells. Le lieu, ouvert en 2008, revendique le statut de « premier bar à vins naturels des Etats-Unis ». On y voit défiler les meilleurs vignerons artisanaux du monde, de l’Alsacien Jean-Pierre Rietsch (dont on a vanté le pinot noir dans les pages de notre hebdo) à Deirdre Heekin, rare vigneronne du Vermont. C’est Sev, pour beaucoup, qui les a entraînés ici.
Depuis l’élection de Donald Trump, elle est activiste. Avec ses amis, elle porte des T-shirts « Nasty Woman » (et « Bad Hombres » pour les hommes), en référence aux attaques sexistes du nouveau Président des Etats-Unis. Ils s’affichent un peu plus remontés et le font savoir en bout de comptoir. Mais son combat principal reste les vins d’auteurs – naturels. Des vins engagés, car issus « de fantastiques dynamiques de groupe qui se créent un peu partout ». Pas seulement en France ou dans les métropoles, à New York ou à Paris, mais dans chaque recoin du monde.
Des rencontres et de l’entraide chez les vignerons
« Les vignerons se rencontrent régulièrement, échangent et partagent, se conseillent et s’entraident. Cet aspect humain est très important, spécialement avec les atrocités qui se passent à l’étranger en ce moment. » Et Sev de citer, entre autres, quelques vins « délicats et précis » d’Afrique du Sud ou d’Australie : « Parfait pied de nez militant aux standards de surproduction, d’extraction lourde et d’élevage sous bois prononcé ! »