C’est le magazine en ligne LesEchos.fr qui est allé à la rencontre du directeur général du Salon pour en savoir plus.
Guillaume Deglise est directeur général de Vinexpo depuis 2013. Il souhaite renforcer le développement international du Salon, notamment en Asie avec Vinexpo Tokyo et Hong Kong, et aux Etats-Unis, à New York. Le Salon parisien sera, lui, centré sur le marché européen.
Quel bilan tirez-vous de l’édition 2017 de Vinexpo Bordeaux ?
Un bilan globalement positif. Nous voulions faire se rencontrer les bons acteurs, mettre en relation les acheteurs et les exposants. Nous avons essayé également d’apporter du contenu avec des conférences sur l’agriculture durable, sur le marché chinois, sur le Brexit, qui suscite bien des interrogations. Notre souhait est d’être bien plus qu’un Salon. Je crois que nous y sommes parvenus.
Vous aviez dédié un espace au bio. Est-ce une tendance lourde ?
C’est bien plus qu’une tendance. C’est une évidence. Cette expérience, qui a eu beaucoup de succès en juin dernier à Bordeaux, sera renouvelée à Hong Kong en mai 2018. La demande de la part des acheteurs est forte. En Suède, près de 30 % des vins achetés sont biologiques. Chez nous, il faut encore expliquer au monde de la distribution ce qu’est le vin biologique, le travail pédagogique reste à faire.
De nouveaux Salons Vinexpo ont été lancés, notamment à Tokyo. Pourquoi ?
Bordeaux reste notre vaisseau amiral. C’est le socle de Vinexpo. Mais nous voulons aider nos exposants à trouver des solutions sur les marchés exports et le Japon est un marché très dynamique pour les vins français. Il y aura donc désormais Vinexpo à Tokyo en septembre 2018, mais nous serons aussi à Hong Kong en mai et nous irons à New York en mars de l’année prochaine pour aider les marques à pénétrer ce marché si important.
Vinexpo Hong Kong aura lieu du 29 au 31 may 2018
Faut-il s’attendre à d’autres lieux ?
En janvier 2020, nous serons pour la première fois à Paris, à la Porte de Versailles, pour toucher plus précisément le marché européen, quand Vinexpo Bordeaux se veut plus international. C’est un pari audacieux, mais je crois sincèrement qu’on nous attend à Paris. Il y aura donc un Salon Vinexpo à Bordeaux en juin 2019, puis à Paris en janvier 2020.
On parle beaucoup de la Chine. Est-ce une opportunité ou un danger pour le monde du vin ?
La Chine me rappelle le Japon il y a vingt ans. Le vin entre doucement dans les habitudes de consommation des Chinois. Le gouvernement pousse ouvertement dans ce sens. La classe moyenne chinoise voyage de plus en plus, elle s’initie progressivement à nos vins. Le marché chinois est donc une vraie opportunité et la France demeure le premier pays exportateur de vin vers la Chine. Mais attention, l’Australie et le Chili se positionnent eux aussi. Dans le même temps, la Chine est en passe de devenir un important producteur de vin.
Vinexpo New York aura lieu les 5 et 6 mars 2018
Justement, la France est-elle bien armée face à la concurrence mondiale ?
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Le e-commerce est-il l’avenir du vin ?
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