La gastronomie française patrimoine immatériel de l’UNESCO a sensibilisé la compagnie Air France qui depuis 2011 se fait dans les classes Business et Première, l’ambassadeur d’Épicure !
Les plus grands y sont passés, d’Anne Sophie Pic à Michel Roth ou Régis Marcon…Pendant quelques semaines, c’était au tour de François Adamski de tenir les « pianos » du 777 en partance pour Tokyo. Une très jolie occasion de découvrir avec lui , accompagné d’Éric Augustine, Directeur Technique de Servair, une Tokyo gourmande, placée sous le signe de la surprise et de l’inattendu !
Découvrir Tokyo, mégapole de 13 millions habitants, (540 millions avec agglomeration) relève du défi! Par son immensité territoriale tout d’abord, puis par incomprehension du language qui, transformé en anglais pour une tentative d’échange verbal, reste bien trop guttural pour que l’on en comprenne trois syllables! Mais pas de panique, on arrive toujours à retrouver son chemin, ou à prendre un taxi (il y en a beaucoup) en lui donnant bien rédigé sur un papier l’adresse tant espérée! Tokyo et le Japon s’imposent depuis peu comme une des destinations lointaines favorite des français.
Même si cela reste compliqué et onéreux, ils sont nombreux et beaucoup en famille à concrétiser leur rêve de Pays du soleil levant. Si Kyoto et le mytique Fujiyama arrivent en tête de leurs préoccupations, Tokyo attire de plus en plus pour y passer 4 ou 5 jours, le tout est de s’organiser ! Les 23 arrondissements de la cité niponne sont autant de villes différentes agglutinées les unes aux autres et offrant chacune un dépaysement atypique. Les quartiers célèbres offrent leurs lots de surprises en tous genres! Avec des chefs, rallier le Tsukiji Fish Market. est une priorité ! De Ginza, les quartiers chics de Tokyo, leurs Champs Elysées, un peu plus éclairées et un peu moins classiques il ne faut qu une vingtaine de minutes à pied (de toutes façons à Tokyo, il faut prévoir de bonnes chaussures parce que l’on marche ! ) pour découvrir un univers à part, un des plus grands marchés du monde ou se traitent chaque jour plus de 2000 tonnes de poissons !
Pour éviter les foules de visiteurs anarchiques, les visites sont règlementées et l’autorisation se demande au préalable , n’oublions pas que nous sommes au Japon ! De toutes façons, même sans avoir la chance de pénétrer dans les « fonds sous-marins », le marché de Tsukiji vibre au rythme des échoppes en tous genre . On y trouve tout, tout ce qui est indispensable à la cuisine jusqu’à la vaisselle même ! Les étalages de poissons séchés rivalisent de couleurs .
katsuobushi (bonite) konbu (algues séchées) composantes du fameux bouillon Dashi , base même de la gastronomie japonaise, poulpes sous-vide, artisans coutelier , que nos amis François et Eric ne manqueraient sous aucun prétexte ! La plupart des chefs français utilisent des couteaux japonais . La découpe des aliments joue un rôle déterminant dans l’explosion des saveurs et l’acier japonais est affuté pour cela ! Certes, il n’y a pas de « prix d’usine » mais s’offrir un couteau japonais, même pour la « ménagère » qui cuisine c’est quand même le top ! Compter 100 euros, pour une taille moyenne un peu universelle .
Reste que dans ce marché, on peux aussi manger …et le terme de street food trouve en ces lieux tout sons sens ! Les petites « gargottes « se succèdent, nimbées de fumées odorantes , de vapeurs de miso ou de crabe géants grillés . Et les autochtones aiment ça, manger dans la rue est une tradition ici, pas du tout une « fashion attitude » comme chez nous ! La gourmandise est au rendez vous de cette balade pour les amateurs de saveurs différentes . Parcequ’ici au Japon, il n’y a pas que des sushis , des makis ou des sashimis…ça, c’est une image très réductrice de la gastronomie niponne !
C’est un pays où la nourriture est importante, ou manger est une culture, pour le plaisir , mais aussi pour la santé . Après on aime ou on n’aime pas ….les bouillons, la viande bouillie, les algues, les poissons séchés, sont autant de saveurs particulières et peu habituelles dans nos assiettes ! Une des meilleures tables de la ville où l’on peut déguster le fameux boeuf de Matsuzaka est le Kakiyasu Ginza ten. Là, dans un cadre superbe, épuré et zen , mijote le bouillon qui se prépare pour y tremper légumes variés et tranches de viande persillées ( Ce boeuf unique en son genre est selon les specialistes, supérieur à celui de Kobé . Les vaches sont élevées en musique dans une ambiance très sereine, on les masse et elles boivent de la bière pour retrouver l’appétit ! Heureuses bêtes ! ) Une autre jolie adresse , le Kyobashi Basara Restaurant , plus traditionnel mais qui nous permets de retrouver un peu nos repaires, avec ses tempuras de gambas, et ses …sushis !
Le retour sur GINZA, nous replonge très vite dans le shopping du luxe. Un grand magasin propose sur trois de ses niveaux , un savant mélange de Lafayette Gourmet et de Grande épicerie . On peux y trouver le fameux thé Matcha, tellement en vogue à Paris ! Est-ce savoureux ou pas …curieux dirons nous , herbaçée, quelque peu animal , nature grillé ou au riz soufflé , chacun jugera ! Avec la nuit qui arrive les grandes avenues, s’allument au coucher du soleil . Des millions de couleurs clignotent , imposant bien là l’image de ce pays très paradoxal évoluant avec aisance entre tradition et modernité !
Pour sortir, rallier SHIBUYA, quartier très branché qui ne manque pas de piment ! Le week-end les jeunes japonais de désinhibent dans les ruelles clignotantes ou les boites de nuit font légion ! Amusant, déroutant, dépaysant !
Ne pas manquer non plus le quartier d’ASAKURA qui affiche dès la sortie de la bouche de métro la tour Asahi Beer, designée par Phillipe Starck et sa fameuse sculpture dorée que les japonais appelle familièrement « la grosse crotte en or » En contrebas, la rivière Sumida traverse la ville et c’est là le point de départ des bateaux pour l’ile artificielle d’Odaiba .
Quelques pas plus loin, se cache le temple Senso-ji et sa pagode, les plus anciens de Tokyo dédiés à la déesse bodhisattva Kannon et terminés de construire en l’an 645. Une jolie découverte historique, qui nous permets de retrouver l’image du Japon , celle qui fait rêver, avec ses geishas et ses kimonos traditionnels , celle que l’on approche plutôt à Kyoto, capitale religieuse du pays . Enfin pour s’offrir une vue invraisemblable sur la ville et au delà jusqu’au romantique Mont Fuji par temps clair , une grimpette sur la Tokyo Sky Tree culminant à 634 m (2 fois plus haute que la Tour Eiffel ) de hauteur est innévitable ! Une dernière carte postale qui se mérite cependant ! (Attention y aller pour 8h avant l’ouverture ! )
Ce n’est ici qu’une mini-approche de la capitale japonaise, il y a tellement de choses à voir, le quartier des Mangas, les sublimes parcs et jardins comme le Yoyogi et le sanctuaire de Meji Jingu, celui des Sumos et de ses arènes le Ryogoku Kokugikan …mais c’est une primo découverte qui donne réellement envie d’y retourner !
Restaurants
Kyobashi Basara – 104-0031 Tokyo, Chuo, Kyobashi, 3 Chome
Kakiyasu Ginza ten – 7-9-15 Ginza, Chuo 104-0061,
Sens & Saveurs est la table « japonaise » des Frères Pourcel, chefs étoilés du Jardin des Sens à Montpellier Ils sont installés au 35e étage du Marunouchi Building, face au Palais Impérial depuis septembre 2002 et proposent une table méditerranéenne adaptée aux goûts japonais 35th Fl., Marunouchi Building 2-4-1 Marunouchi, Chiyoda-ku Tokyo 100-6335 Japon. +81 (3)5220 2701 www.hiramatsu.co.jp
Dormir
Incontestablement au Palace Hôtel Tokyo, rénové dernièrement et qui offre tout à la fois le charme et le raffinement. Bien placé, de ses chambres les plus hautes, on peux voir tout Tokyo !
1-1 Marunouchi, Chiyoda, Tokyo 100-0005, Japon +81 3-3211-5211
François Adamski est Meilleur Ouvrier de France (2007) et Bocuse d’Or (2001). Un chef reconnue, un homme des plus agréables a qui le succès n’a pas fait tourner la tête Etoilé à deux reprises à Bourges et à Bordeaux, depuis septembre 2015, François Adamski signe la carte du restaurant l’Imaginaire à Terrasson-Lavilledieu en Dordogne, en tant que Chef exécutif. Son successeur qui oeuvrera jusqu’en septembre 2016 est Yves Candeborde, fondateur du mouvement bistronomique. Un service offert en Business sur le réseau long courrier mais aussi sur certaines destinations moyen-courriers (Alger, Amman, Athènes-Hellinikon, Bucarest, Casablanca, Erevan, Istanbul, Kiev , Moscou, Rabat, Saint-Pétersbourg, Sofia, Stockholm-Arlanda, Tel-Aviv et Tunis)
Y aller
Paris/Tokyo Tarifs aller/retour, hors frais de service – valable toute l’année – Cabine Business —> à partir de 3255 € TTC
Billet vendable jusqu’à 10 jours avant le départ – Minimum de séjour 10 jours – Billet modifiable et remboursable sous conditions
Actuellement promo vendable jusqu’au 20 août pour des départs du 1er juillet au 31 août 2016. Tarif aller/retour, hors frais de service – Cabine Business —> à partir de 2899 € TTC
Billet vendable jusqu’à 10 jours avant le départ. Minimum de séjour 7 jours. Billet modifiable et remboursable sous conditions. Taxes en vigueur le 21 avril 2016
Par Dominique Homs-Vailhé
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En dehors des visites touristiques, j'ai surtout apprécié les détours culinaires lors de notre séjour à Tokyo. C'était inoubliable et vos photos nous rappellent les bons moments que nous y avons passé l'année dernière. On souhaiterait y revenir, je ne m'en lasse pas de cette cuisine.